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L'Irak n'autorise que 40.000 étrangers pour le pèlerinage d'Arbaïn

L'Irak n'autorise que 40.000 étrangers pour le pèlerinage d'Arbaïn

Des musulmans chiites rassemblés à Kerbala en Irak en 2014, à l'occasion du pèlerinage de l'Arbaïn. Photo d'archives Mohammed Sawaf/AFP

L'Irak n'autorisera que 40.000 étrangers, dont 30.000 Iraniens, à participer au pèlerinage chiite d'Arbaïn fin septembre dans la ville sainte de Kerbala, en raison de la pandémie de Covid-19, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires.

Avant la pandémie, des millions de pèlerins chiites se pressaient chaque année à Kerbala, dans le centre de l'Irak, pour marquer la fin des 40 jours du deuil de l'imam Hussein, troisième imam des musulmans chiites, mort en 680 aux mains des troupes du calife omeyyade Yazid. Ils étaient 14 millions en 2019, selon les chiffres officiels, dont un tiers d'étrangers venus en grande majorité d'Iran, du Golfe, du Pakistan et du Liban.

Mais l'an dernier déjà, Bagdad avait limité le nombre de pèlerins étrangers à 1.500 par pays à cause des risques de contamination au coronavirus. Pour le rassemblement de cette année, les quotas sont de "30.000 pèlerins de la République islamique d'Iran", pays majoritairement chiite, et "de 10.000 pèlerins venus des pays du Golfe, des pays arabes et du reste du monde", selon la décision prise par le comité irakien pour la Santé et la Sécurité. Leur arrivée devra se faire par voie aérienne uniquement, a précisé cette instance présidée par le Premier ministre Moustafa al-Kazimi.

L'Arbaïn suit le pèlerinage de Achoura, commémoré le mois dernier. Déjà pour la Achoura, des dizaines de milliers de pèlerins s'étaient pressés et flagellés en signe de deuil à Kerbala, dans le mausolée au dôme doré où est enterré l'imam Hussein, petit-fils du prophète de l'islam Mahomet.

Pour l'Arbaïn, les pèlerins convergent par dizaines de milliers à pied vers Kerbala, au milieu d'un important dispositif sécuritaire bloquant de nombreuses routes. De pareils rassemblements en pleine pandémie ont alarmé les autorités sanitaires ces derniers mois.

"Nous avons mis le ministère irakien de la Santé en garde contre tout type de tourisme religieux", de peur que les rassemblements tels que l'Achoura et l'Arbaïn ne se transforment en foyers de contamination, a expliqué à l'AFP le Dr Ahmed Zouiten, représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Irak.

Près de deux millions de contaminations et un peu plus de 21.000 décès liés au Covid-19 ont été recensés depuis le début de la pandémie en Irak, pays de 40 millions d'habitants. Si les autorités insistent sur le respect des gestes barrière (port du masque, distanciation sociale...), ils sont très peu respectés au quotidien et le taux de vaccination de la population reste très bas.

L'Irak n'autorisera que 40.000 étrangers, dont 30.000 Iraniens, à participer au pèlerinage chiite d'Arbaïn fin septembre dans la ville sainte de Kerbala, en raison de la pandémie de Covid-19, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires.Avant la pandémie, des millions de pèlerins chiites se pressaient chaque année à Kerbala, dans le centre de l'Irak, pour marquer la fin des 40 jours...