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Dernières Infos - Pénuries au Liban

Des stocks illégaux de médicaments saisis à Tallet el-Khayat et Sed el-Bauchrié

Des stocks illégaux de médicaments saisis à Tallet el-Khayat et Sed el-Bauchrié

Le ministre libanais sortant de la Santé Hamad Hassan. Photo ANI

Au moment où de nombreux médicaments sont introuvables sur le marché local en raison des pénuries que connaît le Liban, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a perquisitionné mardi des entrepôts de médicaments à Tallet el-Khayat, à Beyrouth, et à Sed el-Bauchrié, dans le Metn.

M. Hassan a précisé avoir saisi au cours des ces opérations 6.800 comprimés d'un médicament en rupture de stock dans les hôpitaux et dont les soignants avaient besoin pour traiter les blessés de l'explosion d'une cuve d'essence à Tleil, dans le Akkar, il y a deux semaines. La déflagration avait fait plus de 30 morts et 80 blessés dont certains ont été transférés à l'étranger pour être soignés, faute d'équipements médicaux et de médicaments pour les brûlures au Liban.

Hamad Hassan a rappelé que "le stockage illégal de médicaments, notamment dans un endroit non licencié, est sanctionné par la loi", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Il a précisé que les perquisitions d'entrepôts et de pharmacies se poursuivront afin de lutter contre l'accaparement et répondre aux besoins des Libanais. Il a enfin appelé le pouvoir judiciaire à "prendre des mesures visant à empêcher des personnes et des institutions d'accaparer des médicaments".

La pénurie de médicaments au Liban est due au différend opposant les importateurs d’équipements médicaux à la Banque du Liban (BDL) au sujet de la subvention à 85 % de leurs achats au taux de change officiel, soit 1.507 livres libanaises pour un dollar. La BDL qui subventionne depuis le début de la crise économique et financière en 2019 l'importation de ces produits a commencé à lever progressivement ce mécanisme, ses réserves ayant atteint un seuil alarmant.

Le ministère de la Santé avait pour sa part annoncé au cours du mois de juillet que les médicaments dont le prix est inférieur à 12.000 LL et ceux qui peuvent être trouvés dans les centres de santé primaires, ne seront plus subventionnés. A contrario, les médicaments pour le traitement des maladies chroniques, incurables, psychiques et nerveuses, ainsi que le lait pour nourrissons et les vaccins continueraient de l'être. Certains importateurs, commerçants et pharmaciens qui cherchent à réaliser des profits illégaux conservent des médicaments subventionnés pour les revendre après la levée de ces subventions, provoquant des pénuries massives et mettant en danger le système sanitaire du pays.

Faute de médicaments et d'équipements médicaux, les hôpitaux et les officines lancent régulièrement des cris d'alarme, mettant en garde contre un "scénario catastrophique" si les autorités ne prennent pas les mesures nécessaires pour trouver une issue à la crise.

Au moment où de nombreux médicaments sont introuvables sur le marché local en raison des pénuries que connaît le Liban, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a perquisitionné mardi des entrepôts de médicaments à Tallet el-Khayat, à Beyrouth, et à Sed el-Bauchrié, dans le Metn.M. Hassan a précisé avoir saisi au cours des ces opérations 6.800 comprimés d'un médicament en...