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Affaire Mecattaf : Ghada Aoun engage des poursuites contre plusieurs personnes et sociétés pour blanchiment d'argent

Affaire Mecattaf : Ghada Aoun engage des poursuites contre plusieurs personnes et sociétés pour blanchiment d'argent

La procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun, a engagé une série de poursuites contre plusieurs personnes et sociétés qu'elles soupçonne d'être impliquées dans des opérations de blanchiment d'argent à travers la société Mecattaf pour le transfert de fonds.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la juge Aoun a décidé de poursuivre Michel Mecattaf, PDG de la société Mecattaf, elle aussi visée par les poursuites en tant qu'entité. La banque SGBL et Antoun Sehnaoui, président du Conseil d'administration de cette banque, sont également poursuivis par la juge. Tout comme le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, pour "complicité et implication dans du blanchiment d'argent". La présidente de la Commission de contrôle des banques (CCB), Maya Dabbagh, fait elle aussi l'objet de poursuites. Enfin, la juge a poursuivi le cabinet de conseil international PWC qu'elle soupçonne d'avoir fourni des rapports incomplets.

Contactée par L'Orient-Le Jour, la BDL n'a pas réagi à cette information. Quant à Michel Mecattaf, il a annoncé lundi que "dans la forme, ces nouvelles poursuites ne sont pas fondées car le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, a dessaisi (Ghada Aoun) de ce dossier". Il a également souligné le dommage que cette inculpation aurait sur les entreprises mentionnées, "si le dossier d’inculpation était vide, (et) sur l’image de la justice. C’est la raison pour laquelle il attend la décision du premier juge d'instruction de Beyrouth, Nicolas Mansour, en charge du dossier.

La SGBL a pour sa part affirmé que "la décision rendue par la juge Aoun, qui est mue par des considérations et des fins exclusivement politiques, est nulle et non avenue, et se fonde sur des éléments de fait et de droit fallacieux". La banque a dit "refuser catégoriquement l’ensemble des accusations infondées".

La juge Aoun est réputée proche du camp du président de la République, Michel Aoun. Elle est engagée en outre dans un bras de fer avec le procureur général près la cour de cassation, Ghassan Oueidate. Ces tensions avaient éclaté au grand jour fin avril, lorsque Mme Aoun avait perquisitionné à plusieurs reprises, dans le cadre d'un show médiatique, la société Mecattaf à Aoukar, malgré qu’elle ait été dessaisie des dossiers financiers par le procureur Oueidate. Ces perquisitions, émaillées d'échauffourées entre la police et des partisans de la juge proche du Courant patriotique libre, s’inscrivaient dans le cadre d'une enquête ouverte pour déterminer si l'entreprise a été impliquée dans des transferts illicites d'importantes sommes en devises vers l'étranger, à l'automne 2019, alors que le pays commençait à s'enfoncer dans une grave crise financière. Ghada Aoun avait alors été déférée devant l'Inspection judiciaire pour "manquement du droit de réserve" et "refus de se présenter aux convocations" du ministère public.

La procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun, a engagé une série de poursuites contre plusieurs personnes et sociétés qu'elles soupçonne d'être impliquées dans des opérations de blanchiment d'argent à travers la société Mecattaf pour le transfert de fonds.Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la juge Aoun a décidé de poursuivre...