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Dernières Infos - Crise

"Le Liban ne peut pas supporter une troisième année scolaire exceptionnelle", avertit Majzoub

Le ministre sortant de l'Education, Tarek Majzoub (centre), accompagné de responsables du secteur éducatif, le 25 août 2021 au palais de Baabda. Photo ANI

Après avoir annoncé que les cours scolaires en présentiel reprendront à partir du 27 septembre, malgré la pandémie de coronavirus et la grave crise socio-économique au Liban, le ministre sortant de l'Education, Tarek Majzoub, a justifié sa décision mercredi en affirmant que le pays ne peut pas supporter une troisième année scolaire "exceptionnelle", déplorant toutefois la situation "critique" dans laquelle se trouve le secteur éducatif. 

"La situation du secteur éducatif est très critique cette année", a déploré M. Majzoub à l'issue d'une réunion avec le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, et plusieurs responsables du secteur éducatif au sein du ministère. "Le Liban ne peut pas supporter une année scolaire exceptionnelle pour la troisième fois consécutive", a-t-il averti.

Tarek Majzoub a en outre expliqué que "la majorité des problèmes non résolus sont d'ordre technique et nécessitent une volonté collective". "Nous avons besoin du soutien des donateurs pour aider les enseignants des secteurs public et privé", a-t-il précisé. "En persévérant et en coopérant ensemble, nous pouvons sauver la nouvelle année scolaire", a enfin espéré le ministre sortant. M. Majzoub a par ailleurs noté avoir informé le président Aoun des mesures prises par le ministère dans le cadre des examens officiels qui ont déjà eu lieu et de l'organisation de la rentrée scolaire. 

De son côté, le chef de l'Etat a assuré dans un tweet "être déterminé à veiller sur le secteur éducatif et à préserver le niveau de l'enseignement au Liban". Il s'est également montré "prêt à soutenir les projets éducatifs pour assurer le bon lancement de la nouvelle année scolaire". La veille, M. Aoun avait également appelé à un effort conjoint entre les institutions éducatives et l'Etat pour veiller sur le bon déroulement de la nouvelle année académique.

Le ministre sortant de l'Education, Tarek Majzoub, avait annoncé lundi la reprise des classes en présentiel le 27 septembre pour l'enseignement public et entre fin septembre et début octobre pour l'enseignement privé, après une année de cours effectués majoritairement à distance, à cause de la pandémie de covid-19. L'année scolaire 2019-2020 avait également été écourtée en raison du coronavirus et du soulèvement populaire du 17 octobre qui avait engendré plusieurs grèves et blocages de route. La réouverture des établissements scolaires demeure donc tributaire de la situation du pays. De nombreux professeurs qui ont vu leur salaire s'effondrer ont fait le choix de quitter le pays, ce qui a aggravé la crise de ce secteur. Beaucoup de familles s'avèrent également incapables de payer les frais de scolarité. En avril, l'ONG Save the Children avait mis en garde contre une "catastrophe" éducative, indiquant que plus de 1,2 million d'enfants avaient interrompu leur scolarité depuis le début de la pandémie au Liban, où 78% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

Après avoir annoncé que les cours scolaires en présentiel reprendront à partir du 27 septembre, malgré la pandémie de coronavirus et la grave crise socio-économique au Liban, le ministre sortant de l'Education, Tarek Majzoub, a justifié sa décision mercredi en affirmant que le pays ne peut pas supporter une troisième année scolaire "exceptionnelle", déplorant toutefois la situation...