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Dernières Infos - Crise des carburants au Liban

Le taux de 8.000 LL est une étape provisoire en attendant la carte d'approvisionnement, estiment les députés aounistes

Le taux de 8.000 LL est une étape provisoire en attendant la carte d'approvisionnement, estiment les députés aounistes

Le logo du groupe parlementaire aouniste. Via l'ANI

Le groupe parlementaire Liban fort, dont le Courant patriotique libre (CPL) est la constituante principale, a affirmé mardi que les tarifs des carburants fixés sur un taux de 8.000 LL pour un dollar étaient une mesure "provisoire", en attendant les mesures sociales de compensation, à l'heure où les pénuries d'hydrocarbures paralysent le Liban et menacent ses secteurs vitaux.

Les députés aounistes ont critiqué dans un communiqué publié au terme de leur réunion hebdomadaire la "levée soudaine des subventions (par le gouverneur de la BDL Riad Salamé, ndlr), une décision catastrophique qui a affecté tous les Libanais". La décision de fixer les prix des carburants au taux de 8.000 L.L. pour un dollar est "une étape provisoire qui doit être accompagnée par l'émission rapide de la carte d'approvisionnement pour les plus nécessiteux, dans un délai maximum d'un mois, et par une loi pour accorder aux fonctionnaires et aux militaires une assistance sociale", ont-ils estimé. Selon le groupe parlementaire, ce sont les conditions sine qua non d'une "levée progressive des subventions sur les carburants"

Samedi après-midi, après le tollé provoqué par l'annonce faite par M. Salamé, une réunion à Baabda sous la houlette du président Michel Aoun a débouché sur une levée partielle des subventions sur le carburant. Il a ainsi été décidé que les prix soient calculés selon un taux de 8.000 livres pour un dollar jusqu’à fin septembre, contre 3.900 livres depuis fin juin. Cette décision , qui a provoqué une hausse de près de 70% des prix à la pompe, n’a pas suffi à débloquer, un tant soit peu, la situation. Les banques étant fermées durant le week-end, les sociétés importatrices de pétrole n’ont pas livré de carburant aux pompes à essence hier. Les files d'attente continuaient de s'allonger devant les stations-service où plusieurs heurts ont lieu de manière quasi-quotidienne. 

"Nous appelons également le gouvernement sortant à mettre en place un mécanisme pour instaurer des quotas dans la vente de carburant aux Libanais et aux secteurs concernés", ont demandé les députés aounistes, estimant que cela fluidifierait les files d'attente devant les stations-service et contribuerait à lutter contre le stockage et la contrebande. 

Les députés ont aussi demandé qu'Électricité du Liban (EDL) reçoive les crédits nécessaires pour fournir au moins 16 heures par jour de courant aux Libanais, en attendant l'arrivée du pétrole irakien et du gaz égyptien. Le Liban a signé un contrat pour recevoir un million de tonnes de pétrole irakien, qui devra être échangé sur le marché international en raison de sa haute teneur en souffre. En outre, les États-Unis ont fait état vendredi dernier d'une alimentation électrique du Liban via l'importation de gaz égyptien, une option à plusieurs inconnues. "Que l'on arrête les plaisanteries sur la question de l'électricité", a plaidé le groupe parlementaire, alors que les Libanais sont soumis depuis des mois à un rationnement draconien. Le chef du CPL Gebran Bassil a été ministre de l'Énergie et ce portefeuille est resté l'apanage de son parti pendant plusieurs années.

Par ailleurs, le groupe parlementaire aouniste a exprimé le souhait que "le Premier ministre désigné Nagib Mikati, en accord avec le chef de l'État Michel Aoun, forme cette semaine un gouvernement". "Les Libanais attendent la formation d'un cabinet capable d'arrêter l'effondrement du pays et d'engager de véritables réformes. Tant que le cabinet est fidèle au pacte national de 1943 et à la Constitution, il est nécessaire d'outrepasser les obstacles artificiels", ont estimé les députés. Le Liban attend un gouvernement depuis plus d'un an pour redresser le pays et recevoir des aides de la communauté internationale. En dépit de l'urgence manifeste d'un tel redressement, M. Mikati, troisième Premier ministre désigné depuis août 2020, poursuit ses tractations avec le chef de l'État, notamment sur la forme du gouvernement, la nomination des ministres chrétiens, la rotation des portefeuilles régaliens entre les communautés et les noms des ministrables.

Le groupe parlementaire Liban fort, dont le Courant patriotique libre (CPL) est la constituante principale, a affirmé mardi que les tarifs des carburants fixés sur un taux de 8.000 LL pour un dollar étaient une mesure "provisoire", en attendant les mesures sociales de compensation, à l'heure où les pénuries d'hydrocarbures paralysent le Liban et menacent ses secteurs vitaux.Les députés...