Plus de 1.300 nouvelles contaminations et quatre décès

Dans un Liban asphyxié par les pénuries, 1.386 nouvelles contaminations au coronavirus, dont 20 en provenance de l'étranger, et cinq décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon le bilan publié samedi par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 590.983 le nombre cumulé de cas depuis l'arrivée de la pandémie dans le pays en février 2020, parmi lesquels on comptabilise un total de 8.008 décès et 544.863 guérisons. Sur les cas actuellement positifs, 453 sont hospitalisés, dont 206 en soins intensifs. Le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués est passé à 8,6 %.

Le ministère de la Santé a en outre précisé dans son rapport que 28,5 % des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose de vaccin, et 23,4 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. Cette campagne de vaccination contre le coronavirus qui vise à accélérer l'immunisation collective comprend désormais les jeunes de 24-29 ans inscrits sur la plateforme conçue à cet effet avant le 31 juillet.

Tassement des contaminations

Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a évoqué samedi sur son compte Twitter un "tassement" des contaminations, appelant toutefois les Libanais à se faire vacciner, la majorité des personnes atteintes dans le pays étant non vaccinées mais éligibles au vaccin.  "Les chiffres annoncés hier ont montré un tassement du nombre de nouveaux cas, a écrit le Dr Abiad. La pénurie de carburant a eu un impact certain sur la circulation des personnes. Ce ralentissement est bon, car les hôpitaux sont dans un état difficile et ne peuvent pas gérer l'aggravation de la crise du Covid-19". "Les données montrent également que la grande majorité des nouvelles contaminations concernaient des personnes non vaccinées, bien que la majorité d'entre elles soient éligibles. Cela s'applique également à la majorité des décès récents dus au coronavirus. C'est malheureux, car ces décès auraient pu être évités, a-t-il noté, assurant que le vaccin sauve des vies".

La recrudescence des contaminations au Liban inquiète les experts de santé, au moment où les hôpitaux sont paralysés par les pénuries, notamment en matière de carburants, de médicaments et d'équipements médicaux. La crise n'a pas épargné non plus le système public de santé. Afin de faire face à cette situation, le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan a évoqué vendredi avec le chef de l'État Michel Aoun et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) les problèmes auxquels sont confrontés les établissements sanitaires au Liban. Il a ainsi annoncé qu'un prêt de 30 millions de dollars avait été octroyé par la Banque islamique en collaboration avec le CDR, et qu'un prêt de 25 millions de dollars avait été débloqué par la Banque mondiale afin de fournir des équipements aux nouveaux départements mis en place.