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Le Courant du Futur soutient Diab dans son refus et accuse Aoun de violer la Constitution

Le Courant du Futur soutient Diab dans son refus et accuse Aoun de violer la Constitution

Le chef du Courant du Futur, Saad Hariri. Photo d'archives AFP

Le Courant du Futur de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a pris  la défense du Premier ministre sortant, Hassane Diab, qui a refusé de réunir un Conseil des ministres, à la demande du chef de l'État Michel Aoun, et accusé dans un communiqué au ton violent le président de la République de violer la  Constitution.

Face à la colère qui gronde de plus en plus fort dans la rue en raison de la paralysie du secteur des carburants qui met à genoux tout le pays déjà en crise, M. Aoun avait appelé vendredi en fin de journée le gouvernement sortant à se réunir en urgence afin de se pencher sur cette situation explosive. Une demande aussitôt rejetée par Hassane Diab. 

Dans un communiqué publié tard vendredi soir, le Courant du Futur a accusé le président de la République "d'enfreindre la Constitution et de violer les principes régissant les relations entre les parties au sein du pouvoir exécutif". "Le chef de l'État a été informé directement par M. Diab du refus de son invitation pour ne pas violer la Constitution", a ajouté le texte, dénonçant "un des pires épisodes populistes du mandat fort et de son courant politique".

Hassane Diab, dont le cabinet est démissionnaire depuis le 10 août 2020, avait argué vendredi soir que l'article 64 de la Constitution limitait ses prérogatives au sens étroit de la gestion des affaires courantes, et qu'il ne convoquerait pas le Conseil des ministres pour ne pas violer la Constitution.  "C'est une juste réponse", a estimé le Courant du Futur. 

Dans ce contexte, la formation haririenne a accusé le chef du Courant patriotique libre et gendre du chef de l'État, Gebran Bassil, de gérer en sous-main la présidence de la République et d'être le véritable initiateur de l'agenda politique mis en œuvre par son beau-père, Michel Aoun. "Nous ne resterons pas inactifs face à la persistance du chef de l'État et de son camp à violer la Constitution et à utiliser les institutions officielles au profit du CPL.", a-t-il mis en garde.

Rappelant que M. Aoun et le Conseil de Défense avaient été informés par le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé de la levée des subventions sur les carburants, au vu de la réalité financière des réserves en devises de la Banque centrale, le Courant du Futur a affirmé que "M. Salamé a bien fait de refuser de mettre la main sur l'argent des déposants et de réclamer une loi pour l'y autoriser, le cas échéant". 

La Banque du Liban a annoncé mercredi soir la levée totale des subventions sur le carburant, provoquant un tollé de la classe politique, qui a notamment dénoncé le fait que cette décision aux répercussions lourdes ait été prise avant la mise en œuvre d'une carte d'approvisionnement permettant aux familles les plus démunies de faire face à la crise. Depuis mercredi soir, le secteur des carburants est suspendu aux décisions que pourraient prendre les autorités : si le ministère de l'Énergie décide de publier de nouveaux tarifs, basés sur le taux du marché parallèle, le prix du bidon d'essence pourrait augmenter de 344% et celui du diesel d'environ 387%.

Le Courant du Futur de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a pris  la défense du Premier ministre sortant, Hassane Diab, qui a refusé de réunir un Conseil des ministres, à la demande du chef de l'État Michel Aoun, et accusé dans un communiqué au ton violent le président de la République de violer la  Constitution.Face à la colère qui gronde de plus en plus fort dans la...