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Sport - JO de Tokyo

Sifan Hassan, lancée sur la route d’un triplé inédit, assomme le 5 000 mètres

« Sport, politique, société »... l’esprit olympique mis à l’épreuve hier.

Sifan Hassan, lancée sur la route d’un triplé inédit, assomme le 5 000 mètres

La Néerlandaise Sifan Hassan (à l’extrême gauche sur la photo ci-dessus) a débuté de la meilleure des façons son rêve olympique, un inédit et déroutant triplé en fond et demi-fond (1 500 m, 5 000 m et 10 000 m), en dominant le 5 000 m en 14 min 36 sec 79/100es. Javier Soriano/AFP

Sur le tartan, la Néerlandaise Sifan Hassan a débuté de la meilleure des façons son rêve olympique en dominant le 5 000 mètres, mais les Jeux de Tokyo ont dû composer hier lundi avec l’intrusion de la politique internationale et des questions sociétales. « Sport, politique, société », en écho au « plus vite, plus haut, plus fort » de la devise olympique.

En athlétisme, au Stade olympique de Tokyo, la Néerlandaise Sifan Hassan a réussi la première étape d’un inédit et déroutant triplé en fond et demi-fond (1 500 mètres, 5 000 mètres et 10 000 mètres). En 14 min 36 sec 79/100es, Sifan Hassan a ajouté à son palmarès déjà fourni son premier titre olympique sur le 5 000 mètres, mais aussi des doutes supplémentaires à ceux qui l’accompagnent depuis la suspension pour « incitation » au dopage de son ex-entraîneur, l’Américain Alberto Salazar, gourou de l’Oregon Project alors soutenu par la firme Nike. Peu avant la Néerlandaise, Soufiane el-Bakkali est, lui, devenu le premier Marocain médaillé d’or aux Jeux olympiques tous sports confondus depuis Hicham el-Guerrouj en 2004. Et il a mis fin sur le 3 000 mètres steeple à la domination kényane ininterrompue sur la discipline depuis 1984. Au saut en longueur, le Grec Miltiadis Tentoglou a été sacré à son dernier essai (8,41 mètres), tandis que la Portoricaine Jasmine Camacho-Quinn a dominé le 100 mètres haies (12 sec 37/100es), devant l’Américaine détentrice du record du monde Kendra Harrison (12 sec 52/100es). Une autre Américaine, Valarie Allman, est devenue championne olympique du lancer de disque (68,98 mètres), alors que la Croate Sandra Perkovic, en or à Londres 2012 puis Rio 2016, n’a pu faire mieux que 4e, une surprise.

En lutte gréco-romaine, un des sports fondateurs des Jeux olympiques, le lutteur cubain Mijain Lopez (en position au-dessus) est entré dans l’histoire de son sport et de l’olympisme en gagnant pour la quatrième fois consécutive la médaille d’or dans la catégorie des 130 kg. Jack Guez/AFP

En lutte gréco-romaine, un des sports fondateurs des Jeux olympiques, le Cubain Mijain Lopez est entré dans l’histoire de son sport et de l’olympisme en gagnant pour la quatrième fois consécutive la médaille d’or dans la catégorie des 130 kg. Lopez, âgé de 39 ans, est le premier lutteur à réussir cet exploit dans l’histoire des Jeux et seulement le quatrième sportif toutes disciplines confondues après les athlètes Carl Lewis (saut en longueur) et Al Oerter (lancer de disque), ainsi que le nageur Michael Phelps (200 m nage 4 nages), tous américains.

Sur un tout autre terrain, les JO ont été rattrapés hier par un délicat sujet sportivo-diplomatique. La Pologne a accordé un visa humanitaire à la sprinteuse bélarusse Krystsina Tsimanouskaya, critique à l’égard de sa fédération, et qui avait déclaré dimanche se sentir menacée de rentrer de force dans son pays. Cet incident est intervenu alors que le régime du président bélarusse Alexandre Loukachenko poursuit sans relâche une répression visant opposants, journalistes et militants, avec l’espoir de mater définitivement le mouvement de contestation historique de 2020 contre sa réélection à un sixième mandat.

Les questions sociétales ont aussi eu droit de citer aux Jeux. L’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard a ainsi écrit l’histoire aux Jeux olympiques de Tokyo, en devenant la première sportive transgenre à participer à des Jeux, mais elle n’a pu soulever la moindre barre lors de la compétition des +87 kg. Sa présence à Tokyo a provoqué un débat complexe sur des questions de bioéthique, de droits humains, de science, d’équité et d’identité dans le sport.

Frédéric BOURIGAULT/AFP

Sur le tartan, la Néerlandaise Sifan Hassan a débuté de la meilleure des façons son rêve olympique en dominant le 5 000 mètres, mais les Jeux de Tokyo ont dû composer hier lundi avec l’intrusion de la politique internationale et des questions sociétales. « Sport, politique, société », en écho au « plus vite, plus haut, plus fort » de la devise...

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