Ils ont tous les deux pris l’envol, d’un même esprit,
Vers les sphères lointaines,
Et ils nous ont laissé dans les mains leurs écrits
Aux lignes plus qu’humaines.
Il a vite levé l’encre, le romancier,
Rejoint du philosophe ;
Ni la vie ni la mort n’ont pu les dissocier
Étant de même étoffe.
Ils ont laissé un vide, également un plein
De pensées et de lettres,
Afin que nous puissions féconder en leur sein,
Régénérer nos êtres.
Tels des frères jumeaux ils ont, main dans la main,
Fait pour nous un grand signe :
Ils nous ont dessiné le Liban de demain,
Un Liban grand et digne.
Et l’aigle de la vie a déployé leur corps,
A battu de leurs plumes,
Pour arriver, par eux, à un bien meilleur port
Dans le ciel qui s’allume.
Du haut du promontoire ils contemplent nos champs
De bataille et de ruines
Où germent leur culture et leur hymnique chant
Imbibés de leur bruine.
Aux portes du départ, l’un a dit « après vous » !
Mais pour partir ensemble,
Revenir autrement, nous donner rendez-vous
Au cœur du vivre-ensemble !
Ils restent parmi nous par la pérennité
De leur verbe et leurs livres
Au point de nous laisser muets de liberté,
Car leur mot nous délivre.
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.
commentaires (0)
Commenter