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Sport - Basket-ball / Finale NBA

Giannis Antetokounmpo, naissance d’une légende

Giannis Antetokounmpo, naissance d’une légende

Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks, maillot n° 34, ballon en main) s’inscrit dans la lignée d’un Shaquille O’Neal ou même d’un Wilt Chamberlain, pivots surpuissants, au sein d’une NBA qui aujourd’hui ne jure plus que par le tir à trois points. O’Neal lui-même avait adoubé Antetokounmpo : « Il est meilleur (que moi) », avait-t-il reconnu. Jonathan Daniel/Getty Images/AFP

Avec ses deux matches consécutifs à plus de 40 points en finale de la NBA, l’intérieur des Milwaukee Bucks Giannis Antetokounmpo a rejoint un club très fermé et confirmé au sommet du basket mondial qu’il fait bien partie des joueurs dominants de l’histoire. « C’est le meilleur intérieur en NBA depuis Shaq et il peut devenir l’un des plus grands de tous les temps », a déclaré Bill Reiter, éditorialiste de la chaîne CBS Sports. Il y a plus de deux ans déjà, Shaquille O’Neal lui-même avait adoubé le « Greek Freak ». « Il est meilleur (que moi) », avait reconnu l’ancien pivot des LA Lakers, qui fut pourtant trois fois d’affilée meilleur joueur de la finale NBA avec des statistiques à peine croyables.

Dimanche dernier, le natif d’Athènes est devenu le second joueur de l’histoire de la Ligue professionnelle nord-américaine de basket, avec le Shaq, à marquer au moins 40 points et prendre au moins 10 rebonds dans deux rencontres de finale d’affilée. Le tout avec une autorité qui banalise quasiment ses performances, pourtant hors norme. « C’est naturel quand quelqu’un est si fort si régulièrement », a reconnu son coéquipier Brook Lopez avant le match n° 3. « Il est tellement surhumain, si souvent, je comprends qu’on puisse réagir comme ça. » Il est aussi facile d’oublier qu’Antetokounmpo a failli manquer la finale après une mauvaise réception contre Atlanta, le genou plié de l’avant vers l’arrière.

« Est-ce que quelqu’un pense que Giannis ne va pas marquer encore 40 points dans cette série ? Non, personne », a lancé Nick Wright, présentateur de la chaîne Fox Sports. En trois matches de finale, il tourne à 34,3 points et 14 rebonds, à 62,5 % aux tirs. Écrasant tout sur son passage depuis quatre saisons déjà, Antetokounmpo avait déjà la reconnaissance du milieu, qui l’a élu deux fois meilleur joueur de la ligue (MVP), en 2019 et 2020. Mais l’échec de Milwaukee en finale de conférence en 2019 face à Toronto, après avoir mené 2-0, puis celui contre Miami l’an dernier au deuxième tour des play-offs, même si le n° 34 était blessé, avaient soulevé des questions sur l’impact collectif du joueur. Les critiques mentionnaient ainsi régulièrement sa maladresse chronique aux lancers francs, plus marquée encore en play-offs, et son manque d’impact sur les fins de match. Beaucoup reprochaient aussi à Antetokounmpo de jouer comme un arrière, voire un meneur, remontant le terrain balle en main et tirant de loin malgré une réussite indigente (27 % en play-offs). « Il récupère la balle derrière la ligne à trois points et il fait du un contre cinq. C’est comme ça (que les Bucks) ont perdu en play-offs ces deux dernières années », disait encore l’ancien joueur Charles Barkley en janvier dernier.

Durant ces play-offs, et plus encore sur ces deux derniers matches de la finale, l’intérieur a renoncé à vouloir être un autre pour ne s’appuyer que sur ses forces, sa puissance (109 kg), sa taille (2,11 m), sa rapidité et son dribble exceptionnel pour un joueur de son gabarit. Outre sa propre efficacité offensive, il ouvre le jeu pour son équipe, qui a rayonné dimanche dernier et s’est relancée après avoir subi durant les deux premières manches de la finale (les Phoenix Suns mènent 2-1). Cette transformation rappelle, toutes proportions gardées, celle du jeune Shaquille O’Neal, qui fera finalement le choix de ne jouer que près du cercle durant ses années Lakers, car c’était dans ce rôle qu’il faisait le plus de dégâts. « Il joue souvent sur ses faiblesses », plus que sur ses forces, a expliqué l’analyste Chris Broussard sur la chaîne Fox Sports au sujet du fils d’immigrés nigérians né en banlieue d’Athènes. Mais « s’il continue à jouer comme ça », soit sur ses forces comme lors des deux derniers matches, « on se fichera qu’il ne sache pas shooter (de loin) parce que ça n’aura pas d’importance ».

Ironie, celui qui arriva en NBA à 18 ans en provenance directe de D2 grecque s’inscrit dans la lignée d’un Shaq ou même d’un Wilt Chamberlain, pivots surpuissants, au sein d’une ligue qui aujourd’hui ne jure plus que par le tir à trois points. Bien que double MVP, meilleur défenseur 2020, qualifié pour la finale à 26 ans seulement, Giannis Antetokounmpo est encore presque systématiquement cité, dans la hiérarchie NBA, après Kevin Durant ou LeBron James. « S’il continue à jouer comme il le fait », a fait valoir l’analyste Ric Bucher sur Fox Sports, « s’il est la raison pour laquelle les Milwaukee Bucks gagnent la finale, je ne vois pas comment vous pourriez ne pas le placer au sommet ».

Thomas URBAIN/AFP

Avec ses deux matches consécutifs à plus de 40 points en finale de la NBA, l’intérieur des Milwaukee Bucks Giannis Antetokounmpo a rejoint un club très fermé et confirmé au sommet du basket mondial qu’il fait bien partie des joueurs dominants de l’histoire. « C’est le meilleur intérieur en NBA depuis Shaq et il peut devenir l’un des plus grands de tous les temps », a...

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