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Politique - Explosion du port

Bitar refuse de fournir au Parlement plus d’indices

Bitar refuse de fournir au Parlement plus d’indices

Le port de Beyrouth dévasté après la double explosion du 4 août 2020. Anwar Amro/Archives AFP

Le juge d’instruction chargé d’enquêter sur la double explosion au port de Beyrouth, Tarek Bitar, a rejeté hier la demande que lui avait adressée vendredi le législatif concernant des « indices supplémentaires de culpabilité » des trois députés et anciens ministres inculpés dans cette affaire afin de statuer sur la levée de leur immunité. Selon plusieurs médias locaux, la décision du juge Bitar se base sur plusieurs articles du règlement interne de la Chambre concernant la procédure de levée d’immunité et sur le principe du secret de l’enquête.

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Ces informations ont été confirmées par le juriste et directeur de l’organisation Legal Agenda Nizar Saghieh, dans une série de tweets. « Le juge Bitar a donné une leçon de droit au Parlement et leur a fait savoir qu’il ne leur remettrait aucun nouveau document parce que leur demande enfreint le secret de l’enquête et la loi », a-t-il écrit. Il a accusé le législatif d’avoir voulu « protéger » les députés Nouhad Machnouk, Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter en « falsifiant » l’article 91 du règlement interne de la Chambre. Cet article oblige le juge d’instruction à envoyer un « résumé » des indices de culpabilité, « ce qu’a fait Tarek Bitar », et non la totalité de ces indices, comme l’avait réclamé le Parlement.

Le juge Bitar avait demandé la levée d’immunité de ces trois députés et anciens ministres « en vue de les inculper et d’intenter des poursuites pour éventuelle intention d’homicide », mais aussi pour « négligence et manquements », les responsables « n’ayant pas pris les mesures nécessaires pour éviter au pays le danger de l’explosion ».

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Réunis vendredi, le bureau de la Chambre et la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice avaient toutefois demandé des indices de culpabilité des députés mis en accusation par le juge et de poursuivre leur examen du dossier afin de présenter un rapport à l’Assemblée générale d’ici à deux semaines. D’autant que deux personnalités incriminées sont proches du président de la Chambre Nabih Berry : Ali Hassan Khalil, son bras droit politique, et Ghazi Zeaïter, un membre de son groupe parlementaire. M. Machnouk était pour sa part membre du courant du Futur, mais ses relations se sont depuis dégradées avec son chef Saad Hariri. En plus des députés, des poursuites ont été lancées contre le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim – dont le ministre sortant de l’Intérieur, Mohammad Fahmi, avait refusé vendredi la comparution devant la justice – ainsi que l’ancien ministre Youssef Fenianos, l’ex-commandant en chef de l’armée Jean Kahwagi, plusieurs officiers et le chef de la Sécurité de l’État Tony Saliba.

Dans le contexte actuel d’interférences politiques, le Premier ministre sortant Hassane Diab a démenti des informations publiées par le quotidien al-Akhbar selon lesquelles il aurait demandé à consulter le Comité de la législation et des consultations au ministère de la Justice afin de recevoir un avis sur une comparution du général Saliba, considéré comme proche de la présidence de la République. « Ces informations ne sont pas vraies », a affirmé la présidence du Conseil dans un communiqué.

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De son côté, le chef des Forces libanaises Samir Geagea a estimé dans une déclaration au quotidien an-Nahar que sa formation était pour la levée de l’immunité parlementaire des personnalités poursuivies. Le président du Parlement Nabih Berry, dont deux des députés inculpés sont des proches (Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter), a assuré qu’il n’y aurait pas « d’immunité pour les personnes impliquées ». « Que la justice suive son cours, que les coupables soient jugés et ceux accusés injustement innocentés », a pour sa part écrit Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, dans un tweet.

Par ailleurs, les audiences prévues hier par le juge Bitar avaient été reportées, en raison de la grève du barreau.

Le juge d’instruction chargé d’enquêter sur la double explosion au port de Beyrouth, Tarek Bitar, a rejeté hier la demande que lui avait adressée vendredi le législatif concernant des « indices supplémentaires de culpabilité » des trois députés et anciens ministres inculpés dans cette affaire afin de statuer sur la levée de leur immunité. Selon plusieurs médias...

commentaires (6)

C’est vrai qu’en Italie ,il y avait un état viable face à la mafia mais de la volonté également de renverser cette dernière. Nous sommes déterminés de faire autant sans un état mais avec une soif absolue d’une justice lumineuse tel l’image de St Georges terrassant le dragon ( à Beyrouth)? Nous sommes très nombreux et prêts à renverser cette morbide situation plus que jamais . YALLA !

Wow

14 h 43, le 13 juillet 2021

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Commentaires (6)

  • C’est vrai qu’en Italie ,il y avait un état viable face à la mafia mais de la volonté également de renverser cette dernière. Nous sommes déterminés de faire autant sans un état mais avec une soif absolue d’une justice lumineuse tel l’image de St Georges terrassant le dragon ( à Beyrouth)? Nous sommes très nombreux et prêts à renverser cette morbide situation plus que jamais . YALLA !

    Wow

    14 h 43, le 13 juillet 2021

  • JE VEUX IMAGINER UNE SECONDE QUE LE JUGE BITAR EST UN VRAI JUGE PATRIOTE. QUI VA APPLIQUER SON JUGEMENT ? HASSAN NASRALLAH ? QUAND ON AVAIT ARRÊTÉ LES GROSSES TÊTES DE LA MAFIA EN ITALIE, IL Y AVAIT UN GOUVERNEMENT DERRIÈRE LE JUGE. IL ÉTAIT PROTÉGÉ. MAIS LÀ, C,EST LE GOUVERNEMENT MÊME QUI EST DIRIGÉ PAR LA MAFIA. RÉSULTAT DU COMPTE, LE JUGE VA DISPARAITRE MORT OU VIF OU BIEN QU'IL SOIT UN MERCENAIRE DÉGUISÉ EN JUGE.....SUR TOUS LES CAS, ÇA SERA UNE PERTE DE TEMPS. SEULE UNE VRAIE RÉVOLUTION PEUT CHANGER LA DONNE. DORMEZ VOUS LES LIBANAIS.

    Gebran Eid

    13 h 29, le 13 juillet 2021

  • Il ne manque plus qu’ils exigent aussi de nommer les coupables selon leur intérêt. Que le ministre de l’intérieur, cette girouette, accepte ou refuse de lever l’immunité sur les prétendus coupables ne changera pas la donne ils seront quand même traduit devant la justice pour crime et collaboration qu’ils le veuillent ou pas. Il ne s’agit pas de petits larcins mais de la mort de plus de deux cents âmes et la destruction d’une partie de la capitale par leurs soins et ce ne sera que justice que de les voir croupir dans les geôles les plus insalubres pour le restant de leur vie.

    Sissi zayyat

    12 h 52, le 13 juillet 2021

  • JUGE BITAR, A L,INSTAR DE TOUS LES AUTRES VOUS N,OSEZ PAS NOMMER ET POURSUIVRE LE PROPRIETAIRE ET L,UTILISATEUR BIEN CONNUS DU NITRATE. VOUS POURSUIVEZ LES SUBALTERNES QUAND DU MANIFESTE DU NAVIRE ET DU STOCKAGE DU NITRATE AU PORT IL Y A DES NOMS TOUT COMME DES PAYS ETRANGERS OU DES QUANTITES DE CE NITRATE FURENT DECOUVERTES EN PROVENANCE DE BEYROUTH AUX MAINS DE LIBANAIS PARTISANS DE... COMMENCEZ PAR LA TETE ET NON PAR LA QUEUE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 06, le 13 juillet 2021

  • Un juge qui signe et persiste...on n’ose y croire ! Alléluia !

    Citoyen Lambda

    10 h 33, le 13 juillet 2021

  • hahahahaha ! j'attends avec febrilite qu'apparaisse sur les ecrans le TRES GRAND JURISTE PRO JUSTICE A MORT, JE NOMME LE SEMPITERNEL ELIE FERZELLLLI ! ca va etre tres drole de l'ecouter repondre au juge Bitar.

    Gaby SIOUFI

    09 h 38, le 13 juillet 2021

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