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Dernières Infos - Diplomatie

"Importantes consultations trilatérales" à Riyad avec les ambassadrices de France et des USA au Liban

Les ambassadrices de France et des États-Unis au Liban, Anne Grillo (g.) et Dorothy Shea, lors d'une réunion sur la situation au Liban, à Riyad, le 8 juillet 2021. Photo tirée du compte Twitter de l'ambassade de France au Liban @AmbaFranceLiban

Les ambassadrices de France et des États-Unis au Liban, Anne Grillo et Dorothy Shea, ont mené jeudi "d'importantes consultations trilatérales" avec l'Arabie saoudite concernant la situation au Liban, dans le cadre de leur visite conjointe à Riyad. 

Un message identique publié en fin d'après-midi sur les pages Twitter des deux ambassades souligne qu'au cours de ces "importantes consultations trilatérales", Mmes Grillo et Shea ont discuté avec leurs interlocuteurs, mais sans les nommer, "des moyens de soutenir le peuple libanais et d'aider à stabiliser l'économie". 

De son côté, le ministère saoudien des Affaires étrangères a précisé qu'une réunion avait eu lieu entre les ambassadrices et le représentant de la diplomatie pour les affaires politiques et économiques, Eid ben Mohammad al-Thaqafi. Cette rencontre "fait suite aux décisions prises lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères (des trois pays) à Matera, en Italie, qui visaient à maintenir la coopération et la coordination afin d'aider le peuple libanais et le soutenir, au vu des conditions difficiles auxquelles il fait face". 

Cette visite diplomatique franco-américaine à Riyad doit assurer le suivi de la rencontre conjointe des ministres des Affaires étrangères américain, français et saoudien, Anthony Blinken, Jean-Yves le Drian et Fayçal Ben Farhane, le 29 juin en Italie, en marge du sommet du G20, autour du dossier libanais. Les trois responsables avaient alors appelé les dirigeants libanais à "agir", en mettant en œuvre des "réformes urgentes pour stabiliser l'économie et soulager la population". Les trois ministres avaient auparavant constaté ensemble à Paris, le 25 juin, l’incapacité des dirigeants politiques libanais à faire primer l’intérêt national du pays sur leurs intérêts personnels. Ils avaient convenu de la nécessité pour la France et les États-Unis d’agir de concert pour aider le Liban à sortir de sa crise.

Le Liban est sans gouvernement effectif depuis la démission de l'équipe de Hassane Diab dans la foulée de l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Nommé en octobre de la même année pour former le nouveau cabinet, le leader du courant du Futur, Saad Hariri, n'arrive toujours pas à accomplir sa mission. Entre temps, le Liban poursuit sa descente aux enfers, marquée par une paupérisation de la population et des pénuries de biens essentiels : essence, électricité, médicaments. Une chute que rien ne semble pouvoir arrêter, en l'absence d'un cabinet réformateur. Les États-Unis, l'Arabie saoudite et la France jouent un rôle-clef au Liban. Ils ont participé ensemble à l'élaboration de l'accord de Taëf en 1989 qui avait mis fin la guerre civile et établi un complexe accord de partage du pouvoir entre les différentes communautés du pays. Un autre acteur majeur est l'Iran, qui soutient le Hezbollah. Mais ces derniers mois, Riyad semble réticent à s'impliquer dans le dossier libanais, alors que Washington et Paris souhaitent intégrer le royaume aux efforts qu'ils déploient dans ce cadre.

Les ambassadrices de France et des États-Unis au Liban, Anne Grillo et Dorothy Shea, ont mené jeudi "d'importantes consultations trilatérales" avec l'Arabie saoudite concernant la situation au Liban, dans le cadre de leur visite conjointe à Riyad. Un message identique publié en fin d'après-midi sur les pages Twitter des deux ambassades souligne qu'au cours de ces "importantes...