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Dernières Infos - Liban

Tractations gouvernementales : le Hezbollah appelle les protagonistes à "trancher"



Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad, à Charqiyé (Liban-Sud), le 28 juin 2021. Photo ANI

Le groupe parlementaire du Hezbollah a réitéré jeudi son appel aux dirigeants libanais à former "un cabinet de sauvetage efficace", attendu depuis onze mois, appelant les protagonistes à "trancher" et prendre des décisions. Le Hezbollah faisait notamment référence à la question d'une éventuelle récusation du Premier ministre désigné, Saad Hariri, qui ne parvient toujours pas à mettre sur pied son équipe, en raison d'un conflit personnel et politique l'opposant au chef de l'État Michel Aoun et à son camp. 

Dans un communiqué lu par le chef du groupe Mohammad Raad, le parti chiite a appelé les responsables chargés de la formation d'un nouveau gouvernement à "trancher" leurs prises de position, afin que la situation "s'éclaircisse" et que les Libanais "ne se fassent plus de souci quant à leur avenir". Il les a également appelés "à ne plus perdre de temps et à saisir les opportunités actuelles, qui pourraient ne plus se présenter plus tard."

Le Liban qui s'enlise dans une crise socio-économique inédite depuis l'été 2019 attend toujours la formation d'un nouveau gouvernement, le cabinet de Hassan Diab ayant démissionné dans la foulée de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth, en août 2020. Depuis sont retour à Beyrouth cette semaine, le Premier ministre désigné mène des concertations concernant son éventuelle récusation, notamment avec le président de la Chambre Nabih Berry, qui est  très attaché à ce que M. Hariri - et personne d'autre - forme le prochain gouvernement, et avec les anciens Premiers ministres. Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah avait estimé mardi que les jours à venir allaient être "décisifs" pour la mise sur pied du cabinet. On ne sait pas jusqu'à présent si Saad Hariri envisage de se rendre à Baabda pour présenter une nouvelle mouture de 24 ministres au chef de l'État, avant de rendre son tablier si ce dernier devait la rejeter.

"L'impasse que traverse le Liban a prouvé que lorsqu'un État n'applique pas ses lois et ne respecte pas les droits, des puissances et États-voleurs du monde entier aiment traiter avec lui afin d'y faire circuler leurs politiques, et ce en vue de servir leurs intérêts locaux et régionaux", a souligné le groupe parlementaire du Hezbollah. "Tous les Libanais sont appelés à construire un État qui respecte les lois et des institutions qui empêchent l'infiltration des corrompus et des contrebandiers", a-t-il poursuivi.

Par ces propos, le parti chiite cible notamment les États-Unis, accusés de servir les intérêts d'Israël dans la région. Mardi, Hassan Nasrallah avait lancé de virulentes attaques contre l'administration américaine, qu'il avait accusée d'imposer un "siège" au Liban et d'empêcher l'arrivée d'aides financières. 

Le groupe parlementaire du Hezbollah a réitéré jeudi son appel aux dirigeants libanais à former "un cabinet de sauvetage efficace", attendu depuis onze mois, appelant les protagonistes à "trancher" et prendre des décisions. Le Hezbollah faisait notamment référence à la question d'une éventuelle récusation du Premier ministre désigné, Saad Hariri, qui ne parvient toujours pas à...