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Dernières Infos - Crise au Liban

Araji appelle le ministère de la Santé à dresser une liste des équipements médicaux subventionnés

Araji appelle le ministère de la Santé à dresser une liste des équipements médicaux subventionnés

Des soignants s’activent auprès des patients dans la salle de triage des urgences de l’Hôtel-Dieu. Photo Marie Jo Sader

Le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Assem Araji, a appelé mardi le ministère de la Santé à dresser une liste claire des équipements médicaux subventionnés et de ceux qui ne le sont pas, afin de faire face au chaos dans les tarifications des soins, sur fond de grave crise.

Alors que les réserves de devises de la Banque du Liban sont presque exclusivement formées des dépôts obligatoires des banques, les mécanismes de subventions en place devront bientôt être levés, provoquant nécessairement une flambée des prix des soins. Entre temps, les hôpitaux refusent de plus en plus de clients, même assurés, sous prétexte que le taux auquel les remboursent les assurances est inférieur au coût des hospitalisations ou des prises en charge. 

"Les hôpitaux et les laboratoires refusent de recevoir des patients couverts par des compagnies d'assurance, sous le prétexte que les prix ont énormément augmenté. C'est un grand problème", a estimé M. Araji, au terme d'une réunion de la commission dédiée à l'étude des relations entre les compagnies d'assurance et les hôpitaux. "Le citoyen est celui qui paie le prix (de la crise). Tous, hôpitaux, médecins, compagnies d'assurance, souffrent de l'effondrement de la livre libanaise mais le citoyen est celui qui souffre le plus car il n'a pas de dollars pour payer la différence dans les hôpitaux", a-t-il regretté. 

Les prix des soins ont bondi depuis le début de la crise économique et sociale au Liban il y a plus d'un an et demi. Les hôpitaux, endettés jusqu'au cou, refusent de recevoir les patients qui ne peuvent pas assurer le paiement de leur prise en charge, y compris ceux dont la caisse d'assurance, liée à l'Etat, n'est plus solvable. 

Dans ce contexte, Assem Araji a appelé le ministère de la Santé à "dresser une liste des équipements médicaux subventionnés et de ceux qui ne le sont pas, pour que celui qui est admis à l'hôpital sache ce qui sera subventionné ou non". "Tant que la livre s'effondrera, le secteur de la santé s'effondrera avec elle. La qualité des soins dans les hôpitaux au Liban, dont nous étions fiers, a beaucoup diminué", a regretté le député.

La BDL a indiqué lundi dans un communiqué qu’elle allait commencer à régler les factures liées aux subventions des importations de médicaments, sans préciser de date, annonçant que le paiement ne dépassera pas 400 millions de dollars, un montant qui inclura également les importations de farine et autres. La BDL fournit aux importateurs de médicaments, ainsi que de farine et matériel médical, 85 % des devises nécessaires au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar, alors que le reste doit être trouvé par les importateurs au taux du marché parallèle, soit à près de 17 500 livres hier.

Commentant l'annonce de la BDL, Assem Araji a estimé que les informations à ce sujet restent "floues". Il a dit attendre de connaître la part de ce montant qui sera octroyé aux subventions sur les produits médicaux : 20, 30, 40 millions ? "Cela n'est pas clair pour moi ou pour les Libanais".

Le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Assem Araji, a appelé mardi le ministère de la Santé à dresser une liste claire des équipements médicaux subventionnés et de ceux qui ne le sont pas, afin de faire face au chaos dans les tarifications des soins, sur fond de grave crise.Alors que les réserves de devises de la Banque du Liban sont presque exclusivement...