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Moyen-Orient - Iran

La centrale nucléaire de Bouchehr reprend ses activités

La centrale nucléaire de Bouchehr reprend ses activités

La seule centrale nucléaire de l’Iran a été remise en service hier, deux semaines après sa mise à l’arrêt en raison d’une «  défaillance technique  ». Atta Kenare/Files/AFP

La seule centrale nucléaire de l’Iran a été remise en service, a annoncé tôt lundi son directeur, deux semaines après sa mise à l’arrêt.

« Le défaut technique (de la centrale) a été résolu » et la production d’électricité a repris depuis dimanche, a déclaré, à l’agence iranienne Isna, Mahmoud Jafari, également adjoint de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).

Bouchehr est un port du Golfe, plus proche des capitales de plusieurs monarchies de la péninsule Arabique que de Téhéran, raison pour laquelle la centrale, construite dans une zone sujette à de fréquents tremblements de terre, inquiète ces pays.

Dans la nuit du 20 juin, l’OIEA, qui exploite la centrale, avait annoncé la mise à l’arrêt temporaire de la centrale et sa déconnexion du réseau électrique national en invoquant une « défaillance technique », sans préciser la nature du problème.

L’organisation avait fait part deux jours après d’un « problème technique observé dans le générateur » électrique de l’unité, promettant de le résoudre « dans les plus brefs délais ».

Pour sa part, le porte-parole des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, avait déclaré que l’arrêt était prévu « pour quelques jours du fait d’une défaillance technique ou pour des raisons techniques », le qualifiant comme « quelque chose de routinier dans le domaine des centrales nucléaires ».

La reprise des activités de la centrale de Bouchehr survient au moment où la capitale Téhéran et nombreuses villes d’Iran subissent des coupures d’électricité liées selon des responsables à la combinaison de plusieurs facteurs, notamment une consommation record.

« Sans précédent »

Cité par l’agence officielle IRNA, le porte-parole de la compagnie nationale de distribution d’électricité s’est excusé hier pour les coupures imprévues de la veille.

Mostafa Rajabi-Machhadi a averti que la consommation d’électricité avait atteint 65 900 MW, ce qui est, selon lui, « sans précédent dans l’industrie électrique » de l’Iran. Toutefois, la « production d’électricité des centrales hydroélectriques et thermiques » de l’Iran « ne dépasse pas 55 000 MW au total », a-t-il ajouté.

Selon un récent rapport gouvernemental, les Iraniens pourraient se voir imposer des restrictions d’eau dans les mois qui viennent pour cause de faibles précipitations au cours des derniers mois.

La centrale de Bouchehr, dotée d’un réacteur de 1 000 MW, a été construite par la Russie et a officiellement été livrée en septembre 2013, après des années de retard.

Le 29 mars, M. Jafari avait déclaré que l’OIEA avait du mal « à fournir certains produits ou services nécessaires » au bon fonctionnement de la centrale de Bouchehr à cause des sanctions américaines qui isolent l’Iran du système financier international.

L’arrêt de Bouchehr pourrait avoir un lien avec les discussions entamées depuis avril à Vienne pour sauver l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015, avec notamment un retour des États-Unis au pacte. Ce dernier offre à Téhéran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes, en échange de son engagement à ne jamais se doter de l’arme atomique, et d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l’ONU.

Mais le pacte a été torpillé en 2018 par la décision de l’ex-président américain, Donald Trump, de s’en retirer et de rétablir les sanctions américaines.

L’Iran avait abandonné en riposte aux sanctions la plupart des garde-fous à ses activités nucléaires controversées qu’il avait acceptés dans l’accord.

Accord

Emmanuel Macron, Angela Merkel et Xi Jinping ont appelé hier, lors d’un entretien à trois par visioconférence, à « saisir la fenêtre d’opportunité vers un accord sur le nucléaire iranien », a déclaré l’Élysée. « Tous les trois sont d’accord là-dessus : il y a une fenêtre d’opportunité, il faut la saisir et œuvrer dans le sens de la stabilité et de la paix régionales. C’est maintenant qu’il faut le faire », a dit la présidence française à l’issue de cet entretien de plus d’une heure entre le chef de l’État, la chancelière allemande et le président chinois.

De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, s’est dit persuadé, lundi à Madrid, que les négociations actuelles avec l’Iran pouvaient aboutir « dans les prochaines semaines », sans donner plus de précision.

Situé aux confins de plusieurs plaques tectoniques et traversé par plusieurs failles, l’Iran est en outre une zone de forte activité sismique. Les pays arabes du Golfe voisins ont souvent dit leurs craintes concernant la fiabilité de la centrale de Bouchehr et évoqué un risque de fuites radioactives en cas de séisme important.

Sources : agences

La seule centrale nucléaire de l’Iran a été remise en service, a annoncé tôt lundi son directeur, deux semaines après sa mise à l’arrêt. « Le défaut technique (de la centrale) a été résolu » et la production d’électricité a repris depuis dimanche, a déclaré, à l’agence iranienne Isna, Mahmoud Jafari, également adjoint de l’Organisation iranienne de...

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