Appel de groupes du soulèvement populaire à une mobilisation "quotidienne et continue"

Un regroupement de mouvements issus du soulèvement populaire a appelé lundi soir à une mobilisation "quotidienne et continue" dans tout le Liban afin de réclamer le départ de toute la classe dirigeante actuelle et de faire entendre au monde entier que le peuple libanais est "pris en otage et humilié". 

Lors d'un sit-in organisé devant une des rues barricadées menant au Parlement, dans le centre-ville de Beyrouth, Mirna Fayad, une porte-parole de plusieurs groupes de la société civile, a souligné que l'objectif visé est de "faire entendre le cri" des Libanais dans le monde entier pour leur dire que nous sommes un peuple pris en otage, humilié et privé de ses droits".

Pour ce faire, elle a exhorté les Libanais à "unifier leurs perspectives et leurs mouvements de contestation et se soulever contre la classe dirigeante". "S'exprimer par tous les moyens possibles est un droit et une obligation nationale", a-t-elle déclaré, appelant les Libanais à se mobiliser "quotidiennement et de manière continue", à une grève générale et à participer à des sit-in dans tout le pays, à partir de mardi. "La flamme de la révolution ne s'éteindra pas tant que la junte au pouvoir n'a pas démissionné et qu'un gouvernement de transition, indépendant, n'aura pas été formé", a ajouté Mme Fayad. 

Le Liban traverse actuellement une grave crise socio-économique et financière, marquée par une dépréciation rapide de sa monnaie nationale et des pénuries. Pour faire face à cet effondrement, un nouveau gouvernement chargé de mener des réformes, qui conditionnent toute aide internationale, doit être formé, mais se fait attendre depuis août 2020. Les différents groupes du soulèvement populaire appellent régulièrement à la mise sur pied d'un cabinet de transition, sans toutefois que leur revendication ne soit entendue par les dirigeants actuels, qui se déchirent sur la distribution et le nombre des portefeuilles.