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Culture - Programme

Danse, théâtre, cinéma, musique : les arts résonnent de nouveau à Beyrouth

Créé par l’Unesco dans le cadre de « Li Beirut », son programme phare pour la relance de la ville, Terdad – ou Résonance en français – est une initiative culturelle qui cherche à permettre aux échos créatifs de Beyrouth de résonner à nouveau et d’éteindre le bruit des explosions. L’événement se déroulera au cours de 3 jours d’activités culturelles publiques au cœur de la ville, dans les écoles et les espaces culturels de Mar Mikhaël, Gemmayzé, la Quarantaine et Sursock. Il réunit 5 associations culturelles locales – Metropolis Art Cinema, Zoukak Theatre Company and Cultural Association, Maqamat, Irtijal Festival et Samandal Comics – qui proposent différentes formes d’art, après leur avoir apporté un soutien financier urgent pour les artistes à travers un programme de coproduction. Les 2, 3 et 4 juillet, et en tant que partie intégrante de « Li Beirut », Terdad marquera la reprise des activités créatives de la ville, dont on a tant besoin aujourd’hui pour retrouver un sentiment de normalité, un sens de la vie.

Danse, théâtre, cinéma, musique : les arts résonnent de nouveau à Beyrouth

Collectif Kahraba.

Danse

« Under the Flesh » de Bassam Abou Diab

Une guerre qui n’en finit pas et un trauma qui s’imprime non seulement dans le cerveau, mais aussi dans le corps. Pour réagir aux dangers qui le guettent, pour se débarrasser des réflexes ancrés dans la chair, pour transcender ses peurs et survivre, Bassam Abou Diab, chorégraphe et danseur libanais, a choisi de raconter le corps vu de l’intérieur, sous la peau. Son spectacle Under the Flesh, folklore contemporain au son du tabla de Samah Tarabay, présenté au musée Sursock le 2 juillet à 20h15, tente de rétablir cette connexion esprit-corps qui a été endommagée.

Danse

« Heroes » de Khouloud Yassine

À l’heure où le corps n’a jamais été mis sous chape et où, à la fois, la notion de pouvoir est au cœur de l’actualité, la performance de la chorégraphe, danseuse et actrice Khouloud Yassine, pourtant créée en 2017, résonne parfaitement avec les interrogations de notre époque. C’est que Heroes Surface of Revolution interroge par le biais de la danse le corps comme médium d’influence ultramédiatisé. Ce spectacle soulève, aussi, une flopée de questions que Yassine s’est elle-même posées : est-ce le pouvoir qui crée l’image en nous ? ou est-ce plutôt nous, assoiffés de dirigeants, qui le créons et le maintenons ? Une tentative de réponse le 3 juillet à 20h au musée Sursock.

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Danse

« A’alehom » d’Alexandre Paulikevitch

Les performances d’Alexandre Paulikevitch sont à chaque fois des prouesses artistiques et une histoire qui se raconte à travers des mouvements hallucinants dont lui seul a le secret. Dans le cas d’A’alehom, le danseur parle de douleur, de violence et de révolte. Mais pas dans un statut victimaire, loin de là. Car le spectacle de Paulikevitch s’annonce comme un souffle de vie, et en tous cas quelque chose qui lui a permis de surmonter un burn-out provoqué par les crises qui secouent le Liban depuis 2019 et dont il a particulièrement pâti. La preuve, une fois de plus, qu’une création artistique demeure notre dernier moyen de résister. Le 4 juillet à 20h au musée Sursock.

Chansons

« Aghani Servicet » de Hicham Jaber

Les usagers des taxis beyrouthins connaissent bien la complainte du peuple malheureux que le chauffeur et les copassagers rabâchent inlassablement. Cette énumération des désastres et désarrois quotidiens auxquels ils font face, l’auteur et metteur en scène Hicham Jaber s’en est inspiré pour son spectacle de chansons satiriques et cocasses, intitulé Aghani Servicet, qu’il présente le 4 juillet, à 22h, sur les planches du théâtre du collège Sacré-Cœur à Gemmayzé. Avec son équipe de chanteurs et musiciens du Metro al-Madina.

Théâtre

« He Who Saw Everything » de Zoukak

He Who Saw Everything, une performance de 50 minutes présentée sur les marches du théâtre Vendôme le 3 juillet par la compagnie Zoukak, est une œuvre qui se penche sur la quête de l’immortalité dans les sociétés contemporaines. Inspirée de l’épopée de Gilgamesh, des œuvres d’Antonin Artaud, de Howard Barker, de Mahmoud Darwiche et de Marguerite Duras, elle soulève le problème de la banalisation de la mort des individus face à la prolifération de la mort en masse, utilisée comme un outil médiatique entre les factions combattantes.

Cinéma

« State of Agitation » d’Élie Khalifé

Un cinéaste libanais hyperinspiré, mais aux idées débordantes contrastées, fait vivre à ses personnages des situations extraordinaires. Pour se vider la tête, il se dirige vers le Nord où une projection de ses courts-métrages est prévue dans une école publique. Une série de rencontres l’y attend. Le nouveau film d’Élie Khalifé, intitulé State of Agitation, fera sa première le 3 juillet au musée Sursock, de 21h à 22h30, avant d’être projeté dans les salles libanaises à partir du 8 juillet.


Ciné-concert

« Topologie d’une absence »

En partenariat avec Metropolis, ce ciné-concert mêle musique et films à partir d’images d’archives des années 1920 prises au Liban par Pathé et Gaumont. Ces images font revivre le passé, cent ans après que ces corps et visages ont été captés par la caméra.

La recherche et le montage des films sont faits par Rami el-Sabbagh, la musique est signée Abed Kobeissi (bouzouk, électronique), Sary Moussa (électronique) et Charif Sehnaoui (guitare électrique). Au musée Sursock le 2 juillet, de 22h à 23h.

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Courts-métrages

Jeunes talents par Metropolis

Trois courts-métrages seront projetés le 4 juillet au musée Sursock, de 21h à 22h10.

Metropolis présente trois jeunes talents et leurs films. Barakat est une comédie sociale de Manon Nammour qui évoque les changements de la société libanaise. Tesweech, un film de science-fiction de Feyrouz Serhal, ou lorsque des parasites s’introduisent dans les ondes révélant une présence mystérieuse, et Last Days of the Man of Tomorrow de Fadi Baki, un documentaire qui nous apprend beaucoup sur le Liban d’hier et de demain.

Performances

Parade et hip-hop sync

Le vendredi 2 juillet, la troupe Zaraquoun envahit la rue avec une parade bariolée mêlant danse, musique, marionnettes et numéros de cirque de 18h à 19h30 ; point de départ devant le bâtiment d’Électricité du Liban.

Ce même jour, Ralph et Roger Kabalan effectuent une performance dynamique de hip-hop et de break dance au musée Sursock de 20h à 20h10.

À signaler que Zaraquoun effectue une seconde parade le 4 juillet de 18h à 19h30, avec le jardin public de la Quarantaine comme point de départ.

Spectacle

Collectif Kahraba

Le collectif Kahraba présente deux spectacles dans le cadre de Terdad. Le premier, intitulé Vol Terre, le vendredi 2 juillet, de 19h à 20h, sur les escaliers Vendôme, a été réalisé par Éric Deniaud et Marielise Aad et tourne autour d’une série d’interrogations sur l’amour. Le second spectacle, Géologie d’une fable, mêlant conte, danse et manipulation de matière et de son, sera présenté le 4 juillet de 21h à 22h au collège Sacré-Cœur, Gemmayzé.


Danse« Under the Flesh » de Bassam Abou DiabUne guerre qui n’en finit pas et un trauma qui s’imprime non seulement dans le cerveau, mais aussi dans le corps. Pour réagir aux dangers qui le guettent, pour se débarrasser des réflexes ancrés dans la chair, pour transcender ses peurs et survivre, Bassam Abou Diab, chorégraphe et danseur libanais, a choisi de raconter le corps vu...

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