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Campus - NUTRITION

La LGU se penche sur nos assiettes

Opérant depuis le 27 mai, la clinique universitaire de nutrition et de recherche de la LGU permet à la population de recevoir des services en nutrition offerts par des étudiants supervisés par des professionnels. 

La LGU se penche sur nos assiettes

Krystel Kfoury, chef de département de nutrition et diététique à la LGU : « Le rôle de la NaRC n’est pas de se substituer aux nutritionnistes. Au contraire, elle est là pour renforcer et mettre en évidence leur rôle. » Photo Mira Kfoury

Implantée à Jounié, la Lebanese German University (LGU) voulait rendre service à la collectivité. Depuis quelques semaines, c’est chose faite. Une clinique de recherche en nutrition baptisée NaRC (Nutrition and Research Clinic) vient d’être inaugurée avec pour triple vocation de sensibiliser la communauté à une alimentation saine, lui fournir des conseils nutritionnels et promouvoir la recherche dans le domaine de la santé publique.

Opérant depuis le 27 mai, la NaRC permet à la population, d’après Krystel Kfoury, chef de département de nutrition et diététique, de recevoir des services en nutrition offerts par des étudiants dudit département dans le cadre de leur formation académique et professionnelle. Ces derniers, encadrés et supervisés par une équipe spécialisée composée de professionnels de la santé et de scientifiques pluridisciplinaires expérimentés, mènent leurs consultations et observations en dressant eux-mêmes les tables et tests de composition corporelle. Ce faisant, ils bénéficient d’une formation pratique en nutrition leur permettant de développer des compétences et des habiletés dans le domaine de la consultation nutritionnelle tant au niveau des techniques d’entrevue, du raisonnement clinique que des mesures anthropométriques…

L’exploitation des données récoltées permettra de cerner le profil alimentaire des Libanais, plus particulièrement celui des habitants du Kesrouan, en analysant leur comportement, ainsi que les mécanismes sous-jacents liés à leurs habitudes et pratiques alimentaires.

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À l’instar d’un observatoire, la NaRC a aussi pour mission de rassembler, d’analyser et de diffuser toutes les informations utiles en matière de nutrition auprès du grand public et des acteurs du système de santé, et de contribuer, éventuellement, à l’élaboration des politiques et stratégies de santé publique. « Les données recueillies seront, dans un premier temps, traitées, examinées et partagées avec les autres départements de la faculté de santé publique. À la lumière des analyses, des conclusions et recommandations nutritionnelles seront communiquées et mises à la disposition de la communauté et de la région du Kesrouan afin de prévenir l’apparition de certaines maladies et de promouvoir la santé publique », avance Krystel Kfoury, soulignant au passage que l’un des objectifs de la clinique, qui collabore avec différents organismes dont les municipalités, consiste à mettre à profit son expertise pour offrir un service de qualité à la collectivité. Elle joue un rôle de prévention et de sensibilisation, d’autant que la nutrition, élément important du bien-être de l’individu mais aussi enjeu de société, constitue un levier pour améliorer le niveau de santé de la population.

Consultations de qualité et somme symbolique

À chaque consultation, une charge symbolique de 20 000 LL sera perçue. Modique, la somme servira à financer à la fois l’entretien de la clinique et les recherches qui s’y déroulent. « La recherche, la production et le transfert de connaissances et de savoirs scientifiques, l’existence de chiffres et de données probantes propres au Liban sont aujourd’hui plus que jamais indispensables », précise Krystel Kfoury. Effectivement, les études de terrain et le recensement de données se révèlent à l’heure actuelle plus qu’utiles, surtout que le Liban est confronté à une vague de pauvreté et d’effondrement économique sans précédent menaçant la sécurité alimentaire de la plupart des familles. « Avec la crise qui frappe le pays, de plus en plus de Libanais ne peuvent plus acheter des denrées de base essentielles, certains risquent même de se retrouver sans rien, donc de souffrir de malnutrition », remarque-t-elle. « Rien qu’à titre d’exemple, ceux qui ne peuvent plus acheter de la viande en raison des prix exorbitants seront privés de protéines et doivent réfléchir au moyen de la remplacer. C’est là que nous pouvons intervenir pour informer, prévenir et sensibiliser », ajoute Krystel Kfoury, traduisant ainsi l’engagement de l’université vis-à-vis de la société et de la communauté.

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Ouverte actuellement deux jours par semaine, la clinique peut accueillir 8 à 9 personnes par jour. « Son rôle n’est pas de se substituer aux nutritionnistes », précise la responsable. « Au contraire, elle est là pour renforcer et mettre en évidence leur rôle », conclut-elle.

Pour prendre rendez-vous, appeler le 09/938938, extension 206, ou composer le 70/167934.



Implantée à Jounié, la Lebanese German University (LGU) voulait rendre service à la collectivité. Depuis quelques semaines, c’est chose faite. Une clinique de recherche en nutrition baptisée NaRC (Nutrition and Research Clinic) vient d’être inaugurée avec pour triple vocation de sensibiliser la communauté à une alimentation saine, lui fournir des conseils nutritionnels et promouvoir...

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