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Dernières Infos - Crise au Liban

Les ministres des AE de l'UE "poursuivent leur travail" sur des sanctions contre des dirigeants libanais

Les ministres des AE de l'UE

Le drapeau de l'Union européenne. Photo d'illustration Georges Gobet/AFP

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que les chefs de la diplomatie de l'Union européenne ont poursuivi lundi au Luxembourg leur travail concernant la possibilité d'imposer des sanctions contre des dirigeants libanais jugés responsables du blocage gouvernemental.

Cette annonce a été faite mardi par la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès von der Mühll, au cours d'un point de presse qui intervient 48h après la visite de deux jours au Liban du chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell. Une visite durant laquelle il a rappelé aux dirigeants libanais qu'ils risquaient des sanctions européennes s'ils continuaient de faire obstruction à la mise en place d'un cabinet qui se fait attendre depuis août 2020.

"A la suite du déplacement du Haut représentant (Josep Borrell, NDLR) qui revenait de Beyrouth, les ministres ont marqué leur très forte préoccupation à l'égard de la situation très grave dans laquelle se trouve le pays et l'importance qu'un accord soit urgemment trouvé pour former un gouvernement susceptible de mettre en œuvre les réformes nécessaires", a souligné la porte-parole. "Ils ont poursuivi leur travail sur la mise en place de mesures concrètes à l'encontre des responsables du blocage politique et de la corruption au Liban, qui passe notamment par l'établissement d'un régime de sanctions", a-t-elle ajouté.

Le Liban est sans gouvernement depuis la démission du cabinet de Hassane Diab dans la foulée de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth, le 4 août 2020. Nommé en octobre dernier pour mettre en place une nouvelle équipe, le leader du Courant du Futur, Saad Hariri, ne parvient pas à accomplir cette mission du fait d'un bras de fer l'opposant au président de la République Michel Aoun et à son gendre Gebran Bassil. Ce retard à former un cabinet irrite la communauté internationale, qui s'impatiente de voir le Liban mettre sur les rails une série de réformes, condition sine qua non à toute aide internationale. En visite au Liban le week-end dernier, Josep Borrell avait brandi le spectre de sanctions contre ceux qui bloquent le processus gouvernemental.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, en visite à Beyrouth le 6 mai, avait déjà informé ses interlocuteurs politiques que les débats se poursuivaient à Bruxelles autour d’un mécanisme européen de sanctions contre ceux qui bloquent le processus politique au Liban, alors que des mesures françaises avaient été prises contre ces mêmes personnes. Paris n'a pas toutefois publié la liste des noms des responsables politiques soumis à ces sanctions.

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que les chefs de la diplomatie de l'Union européenne ont poursuivi lundi au Luxembourg leur travail concernant la possibilité d'imposer des sanctions contre des dirigeants libanais jugés responsables du blocage gouvernemental.Cette annonce a été faite mardi par la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès von der Mühll, au cours d'un...