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Nos Lecteurs ont la Parole

Comme une prière du matin

Suite au message adressé par la rédaction de L’Orient-Le Jour à ses lecteurs le lundi 7 juin, « À nos lecteurs inquiets », je crois que nous, lecteurs, qui sont de plus en plus nombreux à lire ce quotidien, partageons fièrement et dignement ses engagements pour la défense des valeurs de la démocratie, dont l’essence est la liberté d’expression. Hegel considérait que la philosophie pouvait accompagner les événements sociopolitiques d’un pays, et voyait dans la lecture du journal « une sorte de prière du matin réaliste ».

Ce que nous révèle la presse, et particulièrement les informations de L’Orient-Le Jour, répond en grande partie à ce que nous souhaitons lire dans la défense d’une information jugée vraie et non déformée.

« L’information est essentiellement affaire de langage et le langage n’est pas transparent au monde, il présente sa propre opacité à travers laquelle se construit une vision, un sens particulier du monde. » (Patrick Charaudeau).

Le rôle des médias est de mettre en valeur la séparation et l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif, le judiciaire, et même l’économique, et de faire une distinction entre vie privée et vie publique.

En s’instituant comme quatrième pouvoir – un surnom donné à la presse aux États-Unis d’Amérique et qui date de 1787 –, la presse obéit à un pacte fondé sur la parole. En quoi consiste ce pacte ? Pour les uns, les médias, il faudrait prendre le risque de dire la vérité, et pour les autres, les hommes politiques, il faudrait accepter de l’entendre sans porter préjudice. C’est un pacte de la vérité que les médias doivent assumer. Cela nous ramène aux règles de la démocratie, fondée sur la liberté d’expression et le respect d’autrui dans la vérité.

En tant que lecteur assidu et fervent défenseur de son contenu éditorial, je crois fermement que L’Orient-Le Jour s’est toujours tenu à défendre ce pacte.

Étudiant aux débuts des années 70, j’ai adressé un courrier au quotidien Le Jour, traitant les hommes politiques de plus de trente ans comme des arriérés. Mon article était inséré convenablement dans les colonnes de ce journal.

À cette époque, sous l’initiative de Marie-Thérèse Arbid, un grand nombre d’étudiants participait à la rédaction du supplément des jeunes du quotidien Le Jour, qui a vu par la suite Maria Chakhtoura prendre une relève méritée.

Pourquoi nous, lecteurs de L’Orient-Le Jour l’aimons et le défendons ?

D’abord c’est le seul quotidien en langue étrangère qui reste au Liban, et notre appui lui est nécessaire pour l’aider à défendre les valeurs de coexistence, de tolérance et de respect de nos diversités sociopolitiques, religieuses et culturelles.

En nous positionnant à côté de L’Orient-Le Jour, nous incitons les hommes politiques de tous bords à lire certaines vérités cartésiennes d’un Issa Goraieb, les mots aigres-doux de Fifi Abou Dib, et les attributs glaçants et grinçants que donne Gaby Nasr à notre élite politique. L’ensemble des articles reflètent le panorama sociopolitique de notre pays et de notre société et contiennent des vérités effrayantes, mais, malheureusement, qui restent sans prise en charge ni aucune réaction de la part de nos dirigeants.

L’Orient-Le Jour traite des articles de tout genre, et consacre un grand intérêt à l’univers étudiant, à la vie culturelle et aux misères et souffrances de la société civile.

Le temps de lecture de L’Orient-Le Jour s’allonge chaque jour, signe d’intérêt, de plaisir de s’informer et d’informer. Le temps consacré à la lecture d’un quotidien est ce qui en fait un grand quotidien.

À cela, s’ajoutent les numéros spéciaux. Quelle joie, nous qui sommes enfermés faute de moyens, de découvrir L’Orient Littéraire, qui n’a rien à envier au Monde Littéraire du quotidien Le Monde.

À tous les rédacteurs de L’Orient-Le Jour, à tous les spécialistes qui nous offrent des analyses de survie pour notre pays tous les samedis, à tous ceux qui participent au Courrier des lecteurs, un grand merci pour votre courage, sincérité et croyance en un Liban qui peut survivre grâce à vos plumes.

Un dernier mot pour secouer nos hommes politiques qui me ramène de nouveau à Hegel, le journal « une sorte de prière du matin réaliste ».

À nos hommes politiques, lisez un journal, lisez L’Orient-Le Jour, apprivoisez la rue, la souffrance et le désespoir des Libanais, et cédez la place.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Suite au message adressé par la rédaction de L’Orient-Le Jour à ses lecteurs le lundi 7 juin, « À nos lecteurs inquiets », je crois que nous, lecteurs, qui sont de plus en plus nombreux à lire ce quotidien, partageons fièrement et dignement ses engagements pour la défense des valeurs de la démocratie, dont l’essence est la liberté d’expression. Hegel considérait que la...

commentaires (1)

vous fachez pas mais l'OLJ -aussi- a vu que les "anciens" devraient etre sinon mis au placard pour le moins etre entoures de sang nouveau. eviter de -quelle horreur- ressembler justement a la Crasse de Kellon, vieillissante, inutile et malfaisante.

Gaby SIOUFI

12 h 02, le 21 juin 2021

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Commentaires (1)

  • vous fachez pas mais l'OLJ -aussi- a vu que les "anciens" devraient etre sinon mis au placard pour le moins etre entoures de sang nouveau. eviter de -quelle horreur- ressembler justement a la Crasse de Kellon, vieillissante, inutile et malfaisante.

    Gaby SIOUFI

    12 h 02, le 21 juin 2021

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