Routes coupées à Saïda et Tripoli par des manifestants

Des routes étaient coupées lundi en fin d'après-midi au Liban-Nord et au Liban-Sud par des personnes qui protestaient contre l'effondrement économique aggravé par l'inertie des responsables. Selon notre correspondant à Saïda, Mountasser Abdallah, des manifestants ont coupé l'accès au rond-point Elia. L'Agence nationale d'information (Ani, officielle), rapporte de son côté que des protestataires ont coupé la route en direction de la place Abdelhamid Karamé à Tripoli. 

Lundi, la livre libanaise a atteint un nouveau plus bas historique sur le marché noir, frôlant les 15.500 livres pour un dollar et poursuivant ainsi sa dégringolade. Le Liban souffre de graves pénuries d'essence et de médicaments, ce qui a contraint la majorité des stations-essence et des pharmacies -- qui ont décrété vendredi une grève de trois jours -- à la fermeture. Le pays est toujours sans gouvernement depuis dix mois, faute d'entente entre les partis au pouvoir, accusés par la rue de laisser couler le pays. Outre la plongée de la devise nationale et les pénuries, le pays connaît une explosion du chômage et une paupérisation à grande échelle. Plus de la moitié de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU, tandis que les banques continuent d'imposer des restrictions draconiennes aux déposants.