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Nos Lecteurs ont la Parole

Quel Liban voulons-nous ?

En zappant les chaînes de télévision libanaises et parfois dans des émissions consacrées sur le Liban dans des médias internationaux, il est clair que le problème existentiel du Liban est à la une et, chose curieuse, les paroles, discours et conseils de tous les « responsables » convergent dans le même sens.

« Nous voulons un Liban ! »

Mais de quel Liban parlez-vous ? Dans quelle forme ce Liban existerait-il dans vos convictions malsaines ?

« Souveraineté – Liberté – Indépendance »

Trois mots qui reviennent en toutes circonstances et dans toutes les manifestations, soient-elles organisées par l’opposition ou par la classe politique actuelle !

Trois mots que chacun traduit à sa façon.

L’un veut une souveraineté nationale, l’autre recherche une souveraineté régionale, certains la préfèrent confessionnelle.

L’un veut une liberté inconditionnelle, l’autre recherche une liberté sur mesure, tandis que certains prêchent pour une liberté régionale.

L’indépendance de qui ? De quoi ? Des voisins, de la région ou de la confession ?

Oui, chacun voit à sa manière l’avenir du Liban !

Bizarre de le remarquer et de le dire de cette façon, mais effectivement, ce sont les mêmes discours, les mêmes accusations envers les « autres », le même refrain qui revient... mais alors ? Où est le problème ?

Où sont ces divergences qui bloquent ce pays ? Si tout le monde est d’accord sur les slogans, si toutes les forces en présence prêchent et pensent la même chose ? Où est le problème ?

Si tous prétendent connaître la cause de notre situation (Covid exclu), à savoir la corruption, les banques, la mafia politique, les pots-de-vin versés à droite ou à gauche, l’enrichissement illicite, l’argent volatilisé, le déni, la contrebande, l’ingérence étrangère, l’éducation, les problèmes socio-économiques, le problème sécuritaire, la situation sanitaire, l’électricité, les frontières internationales, la ligne bleue, etc. ? Où est le problème ?

Mesdames et messieurs, quel que soit le « moyen » à travers lequel vous avez accédé à un poste de responsabilité (...), votre travail est de l’assumer.

Nous ne vous demandons pas de nous raconter ce que nous savons déjà ! Nous ne voulons pas de vos discours qui relatent ce qui se passe! Nous n’avons plus envie de parole, parole, parole. Nous avons soupé de vos discours stériles, hypocrites, malsains et détournés. Vous n’êtes pas là pour remuer le fer dans la plaie, mais vous êtes supposés (malheureusement) l’enlever.

Assumez vos responsabilités jusqu’au bout et trouvez les solutions adéquates à notre problème. Ce n’est pas au peuple de sortir sa baguette magique et de venir en aide à ses dirigeants, ce rôle vous a été confié à vous, ministres, députés, présidents, chefs...

Vous n’en êtes pas capables, personne ne vous oblige à rester. Vous ne pouvez pas assumer vos responsabilités, laissez votre place et admettez que vous avez échoué.

Plus de balivernes (on ne nous a pas laissés, on n’a pas pu, ils ne veulent pas, aller voir les autres, etc.) ! Plus de poudre aux yeux, plus de mensonge et plus d’hypocrisie, et de grâce ne jouez plus aux martyrs sauveurs, qui que vous soyez.

Oui toute cette classe politique, partis et personnes qui ont durant ces 3 ou 4 décennies occupé un poste de responsabilité publique ne doivent plus réapparaître et doivent laisser la place.

Admettez votre échec, il est temps que la culture change, il est temps de ne plus regarder ce qui se passe chez les voisins et d’être plus royaliste que le roi, il est temps de changer tout un système qui nous a menés à notre situation. Il est temps de dire les vérités et ne plus aller par quatre chemins.

Plus d’humiliation, plus de crainte du néant, plus de désespoir, il est grand temps de reprendre les rênes du pouvoir !

Malgré tout ce désespoir explicable et les diverses tentatives d’humiliation, une majorité de citoyens reste silencieuse en quête de bouée de sauvetage.

Le sauvetage du peu qui reste de ce Liban meurtri, tant au niveau politique, économique, sanitaire, historique, social et humain, et qui peut encore se faire !

Il y a un et mille moyens de pouvoir nous en sortir, faut juste être convaincu et répondre à cette question :

Quel Liban voulons-nous ?

Fouad A. SALHA

Mouvement de la citoyenneté

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

En zappant les chaînes de télévision libanaises et parfois dans des émissions consacrées sur le Liban dans des médias internationaux, il est clair que le problème existentiel du Liban est à la une et, chose curieuse, les paroles, discours et conseils de tous les « responsables » convergent dans le même sens. « Nous voulons un Liban ! » Mais de quel Liban...

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