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Monde - Diplomatie

Avec Biden, Poutine veut améliorer la relation russo-américaine abîmée

S’il a retenu les coups contre les Occidentaux hier lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, le chef du Kremlin a néanmoins renvoyé à Washington la responsabilité de l’état déplorable de leurs liens.

Avec Biden, Poutine veut améliorer la relation russo-américaine abîmée

Le président russe Vladimir Poutine, hier, lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg. Vladimir Smirnov/Sputnik/Kremlin via Reuters

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé hier espérer que son sommet avec son homologue Joe Biden aboutisse à une amélioration des relations russo-américaines, tout en jugeant Washington seul responsable des tensions croissantes depuis des années. « Nous devons trouver un moyen de réguler ces relations qui sont actuellement à un niveau très mauvais », a indiqué M. Poutine au Forum économique de Saint-Pétersbourg.

S’il a retenu les coups contre les Occidentaux, il a néanmoins renvoyé à Washington la responsabilité de l’état déplorable de leurs relations. Il a qualifié de « mystère » que les États-Unis aient imposé des sanctions à Moscou ces dernières années. Celles-ci sont dues à une kyrielle de crises : cyberattaques répétées, ingérence électorale, conflit en Ukraine ou l’empoisonnement et l’emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny.

Selon lui, les relations russo-américaines sont « l’otage de considérations politiques internes aux États-Unis ». « J’espère que cela prendra fin un jour », a-t-il affirmé, ajoutant que « les intérêts fondamentaux dans le domaine au moins de la sécurité, de la stabilité stratégique et de la réduction des armes dangereuses » devaient primer.

« Endiguer » la Russie

« Nous n’avons pas de désaccord avec les États-Unis, eux ont un seul désaccord : ils veulent endiguer notre développement, ils le disent publiquement, et tout le reste (des tensions) découle de cette position », a-t-il ajouté. Il a aussi balayé les critiques occidentales à l’égard du manque de démocratie en Russie, évoquant la manière dont sont réprimées les manifestations aux États-Unis, citant le 6 janvier lorsque les manifestants pro-Donald Trump ont envahi le Congrès, ou en Europe où « des balles en caoutchouc crèvent les yeux » des protestataires.

Ces propos interviennent le jour même où le président russe a promulgué une loi bannissant des élections les membres d’organisations jugées « extrémistes ».

À trois mois des législatives de septembre, la loi est largement considérée par les détracteurs du Kremlin comme visant les partisans d’Alexeï Navalny, le parquet ayant demandé à la justice de qualifier son mouvement d’« extrémiste ».

Plus tôt, Vladimir Poutine avait aussi donné un nouveau coup de canif au billet vert, se disant favorable à ce que les pays européens paient pour le gaz russe en euros plutôt qu’en dollars, la Russie affichant l’objectif de « dédollariser » son économie en prévision de nouvelles sanctions.

Vladimir Poutine et Joe Biden auront de nombreux dossiers à aborder lors de leur premier sommet, les contentieux n’ayant fait que de se multiplier ces dernières années.

Pas de « percée »

La Russie a répondu par de nombreuses contre-sanctions aux mesures américaines, et les deux puissances n’ont plus depuis des semaines d’ambassadeurs dans leurs capitales respectives. Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a d’ores et déjà dit ne s’attendre à aucune « percée » diplomatique. « Le fait même qu’il y aura une conversation entre les dirigeants des deux principales puissances nucléaires est important, et il faut l’encourager de toutes les manières possibles », a-t-il toutefois ajouté.

Selon l’analyste Chris Weafer, de la firme de conseil stratégique Macro-Advisory, le message « positif » à tirer du sommet à venir est « qu’il n’y a pas de détérioration supplémentaire. Mais les attentes sont très faibles ».

L’ambassadeur de l’UE en Russie, Markus Ederer, a indiqué plus tôt lors du forum que les relations avec l’Union européenne étaient également au point le plus bas depuis la guerre froide. Habituellement flanqué de dirigeants mondiaux lors de cet événement – Emmanuel Macron, Narendra Modi et Xi Jinping étant les derniers – le président est apparu seul cette année sur scène, le chancelier autrichien et l’émir du Qatar ne le rejoignant que par visioconférence, pandémie oblige.

Jadis surnommé le « Davos russe », la taille réduite du forum (2-5 juin) de cette année illustre au moins autant le risque sanitaire que la détérioration de l’image de la Russie dans l’arène internationale. Enfin, Vladimir Poutine a profité de la session plénière hier pour lancer un appel à ses concitoyens très récalcitrants à se faire vacciner, indiquant même que les étrangers pourraient bientôt venir obtenir un vaccin payant en Russie.

Source : AFP

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé hier espérer que son sommet avec son homologue Joe Biden aboutisse à une amélioration des relations russo-américaines, tout en jugeant Washington seul responsable des tensions croissantes depuis des années. « Nous devons trouver un moyen de réguler ces relations qui sont actuellement à un niveau très mauvais », a indiqué M....

commentaires (1)

selon Poutine, les relations russo-américaines sont « l’otage de considérations politiques internes aux États-Unis """ Ah si seulement les usa devenaient un pays appliquant la meme democratie russe. les choses auraient ete nettement plus faciles. reflechissez y : seuls 2 chefs prendraient des decisions sans devoir en referer aux caprices des elus et autres senats. Wow quelle benediction

Gaby SIOUFI

10 h 50, le 05 juin 2021

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Commentaires (1)

  • selon Poutine, les relations russo-américaines sont « l’otage de considérations politiques internes aux États-Unis """ Ah si seulement les usa devenaient un pays appliquant la meme democratie russe. les choses auraient ete nettement plus faciles. reflechissez y : seuls 2 chefs prendraient des decisions sans devoir en referer aux caprices des elus et autres senats. Wow quelle benediction

    Gaby SIOUFI

    10 h 50, le 05 juin 2021

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