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Économie - Liban

Billets d'avion : les agences de voyage n'accepteront désormais que les dollars frais

La décision concerne notamment la MEA, qui affirme qu'elle n'a pas d'autres alternatives.

Billets d'avion : les agences de voyage n'accepteront désormais que les dollars frais

Un avion de la compagnie libanaise Middle East Airlines atterrissant à Beyrouth, le 5 avril 2020. Photo d’archives AFP

Le président de l’Association des agences de voyages et de tourisme au Liban (Attal), Jean Abboud, a annoncé qu'à partir de mardi, tous les achats de billets d'avion au Liban se feraient désormais en dollars frais.

"A partir d'aujourd'hui, toutes les ventes du secteur se feront en dollars frais", a annoncé M. Abboud à la Voix du Liban, alors que les vacances d'été approchent et que les Libanais ne peuvent pas retirer de dollars de leurs comptes en banque.

Auparavant, les agences de voyage acceptaient certains paiements en dollars libanais ou en lollars, c'est-à-dire au taux de 3.900 livres pour un billet vert - tandis que le dollar se vend autour de 12.800 L.L. au marché parallèle. "Les ventes du secteur ont diminué", a justifié M. Abboud. "Nous nous sommes efforcés de mettre en place une plateforme, mais nous avons été choqués par l'absence de réaction du gouverneur de la Banque du Liban", a-t-il encore affirmé.

Cette décision concerne notamment la Middle East Airlines, qui acceptait encore que les billets ne soient pas payés en dollars frais. La compagnie Air France, qui acceptait jusqu'à récemment de vendre les billets d'avion à un taux entre le marché parallèle et le taux de 3.900 livres, a annoncé lundi dans un communiqué qu'elle se voyait obligée de les facturer, à compter d'aujourd'hui, en dollars frais ou par carte bancaire libellée en devises. Le transporteur français a indiqué que les paiements pouvaient s’effectuer en ligne, dans ses bureaux et via ceux d’OMT, en précisant que chaque titre de voyage acheté est « 100 % modifiable et remboursable jusqu’au 31 décembre 2021 » dans le contexte de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

La MEA n'a plus le choix

La MEA n'a pas encore fait de communiqué concernant cette décision, mais des sources du transporteur national ont indiqué à l'OLJ que cette décision avait été prise il y a près d'un mois en raison de la crise financière. "Nous payons tout en dollars: le fuel, les opérations de manutention, ...donc la plus grande partie de nos coûts est en dollars", a expliqué cette source.

Dans une déclaration publiée mardi par le quotidien panarabe Al Sharq Al Awsat, le PDG de la MEA, Mohammad al-Hout, a défendu la décision de la compagnie nationale de vendre désormais ses billets en dollars, assurant qu'elle vise à "assurer la pérennité de la MEA, qui aurait sinon dû cesser ses activités".

"La décision du conseil d'administration a été prise il y a plusieurs mois, et nous l'avions annoncée au début de l'année", a-t-il ajouté. "Nous avons décidé de l'appliquer après avoir épuisé toutes les autres possibilités".

Le Liban connaît depuis plus d'un an et demi une grave crise financière et économique, marquée par une dépréciation record de la monnaie locale, une hyperinflation des prix et une paupérisation d'une large partie de la population. Mais cette nouvelle décision devrait encore restreindre le nombre de Libanais et de résidents au Liban qui ont la possibilité de voyager.

Le président de l’Association des agences de voyages et de tourisme au Liban (Attal), Jean Abboud, a annoncé qu'à partir de mardi, tous les achats de billets d'avion au Liban se feraient désormais en dollars frais."A partir d'aujourd'hui, toutes les ventes du secteur se feront en dollars frais", a annoncé M. Abboud à la Voix du Liban, alors que les vacances d'été approchent et que les...

commentaires (5)

C'est un énorme désastre que la banque centrale(BDL) qui est propriétaire de l'unique transporteur aérien national(MEA) refuse que ce dernier accepte sur son propre territoire le paiement des billets en sa propre monnaie nationale, c.à.d la livre libanaise qu'il a déliberement dédruite radicalement en 18 mois, une vraie calamité jamais vue même dans les pays du quart monde en faillite, type Zimbabwe ou Venezuela-2/6/21

ABIAD Samir

09 h 20, le 02 juin 2021

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Commentaires (5)

  • C'est un énorme désastre que la banque centrale(BDL) qui est propriétaire de l'unique transporteur aérien national(MEA) refuse que ce dernier accepte sur son propre territoire le paiement des billets en sa propre monnaie nationale, c.à.d la livre libanaise qu'il a déliberement dédruite radicalement en 18 mois, une vraie calamité jamais vue même dans les pays du quart monde en faillite, type Zimbabwe ou Venezuela-2/6/21

    ABIAD Samir

    09 h 20, le 02 juin 2021

  • Quand on sait que la MEA appartient à la BDL.... Il ne reste plus au peuple digne qu'à se soulever pour une vraie révolution... Pas une révolution "civilisée" que seuls des dirigeants civilisés savent comprendre. Il faut adapter son language à son (interlocuteur) dictateur.

    KASSIR Mounir

    22 h 58, le 01 juin 2021

  • Mais quelqu’un nous avait dit que si on n’est pas content, on n’a qu’à émigrer, je ne me souviens plus qui a dit cette phrase magnifique, alors comment allons nous faire pour émigrer si nous n’avons de dollars frigorifiés pour acheter un one way ticket. Ah je me souviens maintenant que l’auteur de la phrase pré citée est aussi spécialiste des billets one way ticket qu’il voulait distribuer à son premier ministre... Quelle foutue république bananière avec des dirigeants politiques aussi nuls qui nous ont ruiné dans tous les domaines et nous ont fait connaître toutes les humiliations. Damnés, que vous soyez damnés vous et votre descendance et vos belles familles jusqu’à votre dernière génération

    Lecteur excédé par la censure

    16 h 39, le 01 juin 2021

  • On veut toutes les autres compagnies d aviation...on voyageait a un prix excellent avec eux... mais PAS le monopole et les prix excessivement chers de nouveau d AirFrance et de la MEA !?

    Marie Claude

    16 h 25, le 01 juin 2021

  • Tout à fait logique, c'est dans l'intérêt de la compagnie aérienne puisque cette dernière a subi des pertes avec la situation mondiale dite sanitaire. C'est d'autant plus logique que l'Etat a laissé le dollar s'installer dans l'économie comme monnaie de référence... Les voyageurs venant de Paris continueront par ailleurs à payer leur billet d'avion pour Beyrouth plus cher qu'un vol pour New York

    Georges Olivier

    15 h 12, le 01 juin 2021

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