Le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun, actuellement en visite officielle à Paris, a été reçu mercredi par le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, à l'Elysée. Il s'agit de la première fois qu'un président français reçoit un commandant en chef de l'armée libanaise.
Au cours de leur entretien, les deux hommes ont notamment discuté des "défis" auxquels doit faire face l'armée, alors que le pays traverse une grave crise socio-économique et financière et que l'Etat n'a plus les moyens de financer nombre de ses institutions. Comme il l’avait déjà fait, lors de ses déplacements au Liban, en août et septembre 2020, M. Macron a salué l’action des Forces armées libanaises en soutien à la population libanaise dans les suites de l’explosion du port de Beyrouth du 4 août dernier. Il a confirmé au général Aoun la poursuite de l’appui de Paris aux forces armées libanaises, "véritable pilier de la stabilité du pays", selon des déclarations de l'Elysée.
Conférence internationale
Dans ce cadre, des informations rapportées par l'agence al-Markaziya et par le quotidien an-Nahar évoquent la possibilité qu'une conférence internationale de soutien à la troupe soit organisée dans le courant du mois de juin, afin de mobiliser des aides financières. Selon la Markaziya, les différents organismes sécuritaires seront également englobés dans ces aides. Le quotidien an-Nahar évoque de son côté la participation à cette conférence, qui serait convoquée par M. Macron, de plusieurs Etats comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Canada et différents pays arabes.
Emmanuel Macron a par ailleurs répété, à l'issue de la réunion, que "la formation d'un gouvernement capable de mettre en œuvre les réformes nécessaires au Liban reste la condition à la mobilisation d'une aide internationale à plus long-terme", ajoute l'Elysée.
Depuis cet été, le chef de l'Etat français a mis une forte pression sur les dirigeants libanais pour la mise sur pied d'un nouveau cabinet et le lancement de réformes, jusqu'ici en vain. Le pays reste sans cabinet en exercice depuis la démission de celui de Hassane Diab, dans la foulée des explosions du 4 août et la mise sur pied du gouvernement est bloquée sur fond de tensions entre le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri. C'est dans ce contexte que, fin avril, Paris avait décidé de sanctionner les responsables impliqués dans la crise politique, en annonçant des restrictions d'accès au territoire français à des personnalités libanaises jugées responsables du blocage.
Le général Joseph Aoun est en visite en France à l'invitation de son homologue français, le général François Lecointre, qui l'avait reçu mardi. Il a par ailleurs été reçu mardi soir à l’Hôtel de Brienne par la ministre française des Armées, Florence Parly, en vue d’échanger les vues sur la situation sécuritaire au Liban et dans la région, selon le communiqué officiel publié par ce ministère à l’issue de la réunion. La ministre des Armées a salué "le courage et l’abnégation" dont font preuve les forces armées libanaises, "véritable pilier de stabilité au Liban", dans un contexte particulièrement dégradé et difficile depuis plusieurs mois. Elle a réaffirmé le soutien plein et entier de la France au Liban, et singulièrement celui du ministère des Armées aux militaires libanais dans ce contexte de crise. Mme Parly a par ailleurs rappelé le soutien apporté ces derniers mois par la France à l’armée et souligné (la) volonté de poursuivre cet effort. Elle a par ailleurs indiqué au général Aoun sa disposition à contribuer dans les prochaines semaines à la mobilisation internationale en faveur des forces armées libanaises.
Le Liban connaît une grave crise économique et financière depuis l'été 2019, aggravée par une impasse politique qui laisse le pays sans gouvernement depuis le mois d'août. Début mars, le chef de l'armée libanaise avait tiré la sonnette d'alarme en interpellant les responsables sur les conditions difficiles rencontrées par l'armée, qui doit subir des réductions budgétaires, et sur l'impact de la crise économique et financière sur les soldes des militaires. Depuis, de nombreux pays, notamment la France, la Turquie et le Maroc et le sultanat d'Oman, ont envoyé des tonnes d'aides alimentaires à la troupe.
Les responsables politiques français ne savent plus où donner de la tête alors ils apportent leurs soutien à tour de bras en espérant tomber juste quelque part et pouvoir sortir ce pays de son marasme. Plus ils se décarcassent et plus nos mafieux excellent dans le pavage de leurs efforts d’embûches et de conditions impossibles à satisfaire et à résoudre. Il ne faut vraiment pas craindre les morsures pour aller se jeter dans ce nid de scorpions ( bien que le mot morpions leur va mieux comme qualificatif je trouve).
16 h 00, le 27 mai 2021