Israël a demandé jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU et au secrétaire général de l'Organisation Antonio Guterres "de condamner sans équivoque les attaques aveugles" venant de Gaza, dans une lettre publiée au lendemain d'une missive des Palestiniens réclamant la fin des attaques israéliennes.
"J'appelle la communauté internationale à condamner sans équivoque les attaques aveugles de groupes terroristes dans la bande de Gaza contre les civils et les centres de population israéliens et à soutenir le droit fondamental d'Israël à la légitime défense", a écrit dans sa lettre l'ambassadeur Gilad Erdan, ambassadeur israélien aux Etats-Unis et auprès de l'ONU.
"L'Etat d'Israël n'est pas intéressé par une escalade. Cependant, Israël a le droit et le devoir de défendre son peuple et sa souveraineté et continuera de le faire avec vigueur", a-t-il ajouté, en assurant à propos des sites religieux à Jérusalem que "le statu quo n'a pas (changé) et ne changera pas".
Mercredi, l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour avait jugé dans une lettre à l'Organisation que "la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, devait agir sans délai pour exiger qu'Israël cesse ses attaques contre la population civile palestinienne".
Il avait aussi réclamé qu'Israël arrête ses "projets de déplacement forcé et de nettoyage ethnique des Palestiniens de la ville" de Jérusalem, un des vecteurs à l'origine du nouveau conflit.
Une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU, la troisième depuis lundi, est prévue vendredi à 10H00 (14H00 GMT), selon des diplomates. Elle sera publique à la différence des deux premières qui se sont déroulées à huis clos et elle devrait se tenir avec une participation de représentants israélien et palestinien.
La nouvelle session, sous forme de visioconférence, a été demandée par la Tunisie, la Norvège et la Chine, pays auxquels se sont joints, selon des diplomates, sept Etats membres du Conseil: Irlande, Estonie, France, Royaume-Uni, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Niger et Vietnam.
Lors des deux premières sessions, les Etats-Unis, isolés, avaient contraint au silence le Conseil de sécurité, en s'opposant à l'adoption de déclarations appelant à la fin des affrontements, les jugeant "contre-productives".
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