Rechercher
Rechercher

Société - Litige

Risque d’un black-out total dès la fin de la semaine, prévient Nazih Najm

Le président de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports, de l’Énergie et de l’Eau, Nazih Najm, a prévenu hier que le Liban pourrait être plongé dans l’obscurité dès la fin de cette semaine après les menaces de l’entreprise turque Karpowership, filiale de l’opérateur Karadeniz à qui l’État loue deux navires-centrales, de mettre ses deux centrales à l’arrêt.

Lire aussi

Vers un blackout en juin si l’État ne paye pas le carburant d’EDL

« Nous avons discuté de la situation financière de l’électricité et de l’ouverture des crédits nécessaires à ce secteur », a indiqué le député, à l’issue d’une réunion sur la question avec les ministres sortants des Finances Ghazi Wazni et de l’Énergie Raymond Ghajar, en présence du directeur d’Électricité du Liban (EDL) Kamal Hayek. « Nous pourrions rencontrer un problème dès la fin de cette semaine, à cause des navires-centrales de Karadeniz, interdits de quitter les côtes libanaises, sur ordre du procureur général financier (Ali Ibrahim) en attendant que soit tranchée la question du paiement d’une amende de 25 millions de dollars » à l’État, a prévenu l’élu. « Après le dépôt d’une plainte contre le propriétaire de Karadeniz, ce dernier a pris la décision de cesser de faire fonctionner les centrales. Cela peut nous affecter et nous conduire au black-out total », a prévenu M. Najm. « Si nous réduisons l’alimentation du réseau de 400 mégawatts, nous serons en dessous de 900 mégawatts et EDL ne pourra rien faire », a-t-il mis en garde. « Nous avons demandé au directeur général d’EDL et au ministre de l’Énergie de se préparer au pire, si cela devait arriver », a-t-il ajouté.

Pour mémoire

Karpowership menace de suspendre la production des navires-centrales

L’entreprise turque Karpowership, filiale de Karadeniz, loue à l’État deux navires-centrales, l’Orhan Bey et le Fatmagül Sultan depuis 2013, amarrés à Jiyeh et Zouk Mosbeh. Les deux bâtiments déploient une capacité de 370 mégawatts (MW), soit près d’un quart des capacités totales disponibles dans le pays. Le gouvernement a des arriérés de paiements de dix-huit mois vis-à-vis de l’entreprise turque, pour un montant de 180 millions de dollars. En outre, Karpowership est dans le collimateur de la justice depuis mars dernier après le déclenchement d’enquêtes par le juge d’instruction de Beyrouth pour faits de « corruption » et de « blanchiment d’argent ». Le procureur général financier avait interdit, en fin de semaine dernière, à la société turque de faire sortir du territoire ses deux navires-centrales, afin de garantir que la filiale de l’opérateur turc Karadeniz ne se dérobe pas à son obligation de payer 25 millions de dollars à l’État dans le cas où la justice confirmerait son implication dans des « transactions financières et opérations de courtage litigieuses ».

Pour mémoire

L’appel d’offres pour le gasoil en suspens depuis plus d’une semaine

Réagissant aux propos de Nazih Najm, un porte-parole de Karadeniz a affirmé hier à l’agence Reuters que Beyrouth « devait suspendre l’action en justice concernant la saisie » de ses navires et « trouver une solution au paiement des arriérés », faute de quoi, la société « arrêtera de fournir du courant au pays ».

Le président de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports, de l’Énergie et de l’Eau, Nazih Najm, a prévenu hier que le Liban pourrait être plongé dans l’obscurité dès la fin de cette semaine après les menaces de l’entreprise turque Karpowership, filiale de l’opérateur Karadeniz à qui l’État loue deux navires-centrales, de mettre ses deux centrales à...

commentaires (4)

Depuis 2012, personne n’a été capable de trouver une alternative à cette manière d’avoir de l’électricité au Liban ! Elle est polluante à tous points de vue, coûte cher mais permet à certains de gagner beaucoup d’argent et de perpétuer la corruption. Quelqu’un peut me dire qui a signé les premiers contrats ? Et contre quoi ? Les problèmes de l’eau, des déchets et des carrières procèdent de la même incurie crasse. Il ne faut pas s'en faire si ce n'est pas pour ce week-end, jours de fête, cela sera pour le prochain!

TrucMuche

13 h 30, le 14 mai 2021

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Depuis 2012, personne n’a été capable de trouver une alternative à cette manière d’avoir de l’électricité au Liban ! Elle est polluante à tous points de vue, coûte cher mais permet à certains de gagner beaucoup d’argent et de perpétuer la corruption. Quelqu’un peut me dire qui a signé les premiers contrats ? Et contre quoi ? Les problèmes de l’eau, des déchets et des carrières procèdent de la même incurie crasse. Il ne faut pas s'en faire si ce n'est pas pour ce week-end, jours de fête, cela sera pour le prochain!

    TrucMuche

    13 h 30, le 14 mai 2021

  • Ils croient tous qu’ils ont nommé au ministères pour relayer les catastrophes auprès du peuple au lieu de les en préserver. Quel a été son rôle dans l’empêchement d’un black out? Que dalle comme eux tous dans toutes les catastrophes que les libanais subissent depuis plus d’un an. Ils sont contents de s’appeler ministres et députés et pire encore FAKHAMTO. Des sinistres oui ils nous ont porté la poisse depuis qu’ils ont pris le pouvoir.

    Sissi zayyat

    18 h 47, le 12 mai 2021

  • Les libanais ne sont pas capables de construire de centrales électriques au lieu de payer de sommes énormes aux turques ? ???

    Eleni Caridopoulou

    18 h 20, le 12 mai 2021

  • Le black out va arriver un jour ou l’autre. Tant que le mazout est subventionné, les libanais pourront continuer à bénéficier d’un minimum de courant électrique. Cependant le jour, très prochain, ou la tonne de mazout dépassera les 7 millions de Livres, ça sera le NOIR TOTAL sauf bien entendu pour ceux qui ont planqué leur argent à l’etranger. Une réalisation de plus à l’actif du régime fort et du gendre encore plus fort qui a régné sur le ministère de l’énergie durant presque deux décennies

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 35, le 12 mai 2021

Retour en haut