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Culture - WebsérieUne

« Zyara » qui met du baume au cœur, sans voyeurisme ni exploitation

Tournée en période de pandémie, la websérie a relevé tous les défis et lance le 26 mai sur la Toile le premier épisode de sa sixième saison. 

« Zyara » qui met du baume au cœur, sans voyeurisme ni exploitation

Denise Jabbour et Muriel Aboulrouss perpétuent « Zyara ». Photo DR

Retardé à cause du confinement et des multiples difficultés qu’imposait la pandémie, le tournage (toujours en huis clos avec l’invité) de Zyara s’est cependant terminé et une sixième saison a pu voir le jour. « Nous tenions à ce que cette websérie se perpétue, confie la productrice Denise Jabbour (Home of CinéJam), car Zyara nous donne un souffle de vie et nous fait sentir que nous servons notre pays dans le domaine que nous connaissons le mieux. De plus, les gens cette année avaient besoin de faire part de leurs problèmes et de s’exprimer sur cette même plateforme. Ce sont eux qui réclament Zyara chaque année et qui la font revivre. »

Pour la réalisatrice Muriel Aboulrouss, ces petits épisodes de cinq minutes chacun – prolongés cette année d’une minute – sont « une expérience de vie ». « Nous ne voulons pas donner l’impression à ceux désireux d’en faire partie que nous les abandonnons au milieu du chemin, mais au contraire, que nous les accompagnons toujours et que nous sommes à leurs côtés. » Et de poursuivre : « Les reportages télévisés et les réseaux sociaux transmettent une image dure ou négative de l’histoire de chacun. Nous avons voulu, par contre, témoigner de leur situation, mais avec un peu plus d’amour, un peu plus de lumière et de poésie. Ce qui permet de voir une image plus globale. » Quelle est la leçon de vie derrière leurs témoignages tournés en clair-obscur ?

Pour mémoire

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Comment ont-ils pu transcender leurs douleurs ? L’équipe de Zyara a pris le soin de choisir les personnes dont les blessures se sont cicatrisées et qui ont réussi à clôturer un chapitre de leur vie pour en reprendre un nouveau. « Nous ne voulions pas du tout exploiter les blessures qui saignent encore, ni faire du voyeurisme, mais donner une lueur d’espoir. Le choix était très délicat », dit la réalisatrice.


L’équipe des irréductibles de la mini-websérie. Photo DR


Une image vraie du Liban

« Tout ce qu’on entend sur les réseaux sociaux, ce sont des plaintes, des cris ou des insultes, reprend Denise Jabbour, mais au lieu de se demander : “Qu’est-ce que ce pays a fait pour nous ?” s’est-on jamais posé la question : “Et nous, qu’avons-nous fait pour notre pays ?” » Ce à quoi Muriel Aboulrouss répond : « Nous ne sommes pas là pour juger les uns et les autres ou pour donner des conseils, mais pour faire l’éclairage sur de belles personnes. Il y a ceux et celles qui ne veulent pas quitter le Liban, soit parce qu’ils ne peuvent pas le faire, soit parce qu’ils sont convaincus qu’ils peuvent encore faire quelque chose pour leur pays. Ces personnes-là sont les pierres qui, posées l’une sur l’autre, pourront reconstruire une bâtisse nouvelle avec des fondations solides. Elles sont le levain de ce pays, car ce n’est pas la terre seulement qui fait un pays, mais les gens qui y habitent. »


L’affiche de la saison 6 de « Zyara ». Photo DR

Durant cette saison, les six premiers épisodes seront consacrés à des membres de la communauté LGBT, à des personnes malades ou qui ont subi un traumatisme, et à des femmes qui ont pris le pouvoir en main. Quant à la seconde partie, qui comprend six autres épisodes (dont l’un tombe un 4 août), elle rendra hommage à tous les volontaires, les gens de bonne foi ou tous les jeunes qui sont descendus le lendemain du 4 août pour déblayer, aider et reconstruire. « Nous savons qu’il y a un riche potentiel dans ce pays. Même si ce n’est qu’un petit nombre, c’est cette partie de la population qui fera la différence et qui rédigera un manifeste d’éthique et de bonne conduite pour renverser toutes les fondations vermoulues. C’est ce que Zyara veut mettre en lumière », précise encore Muriel Aboulrouss.

« Si au début de la visite nous mettions les masques par respect pour les autres, nous ne tardions pas au courant du tournage, et à leur demande, à les déposer de côté, avouent les deux jeunes femmes. Nous n’étions plus des étrangers mais des personnes qui languissaient pour une rencontre, un partage, un sourire. » Et la jeune femme de conclure : « Nous sommes tellement vulnérables en cette période bouleversante de pandémie que nous avons tous besoin les uns des autres. C’est cette accolade et cette étreinte virtuelles devenues réelles que nous procure Zyara. »

Le teaser de Zyara/saison 6 sera dès ce soir sur la plateforme YouTube : https://youtu.be/kztZlyCxf8Y

Retardé à cause du confinement et des multiples difficultés qu’imposait la pandémie, le tournage (toujours en huis clos avec l’invité) de Zyara s’est cependant terminé et une sixième saison a pu voir le jour. « Nous tenions à ce que cette websérie se perpétue, confie la productrice Denise Jabbour (Home of CinéJam), car Zyara nous donne un souffle de vie et nous fait sentir...

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