Le secrétaire général du syndicat des éleveurs de volailles au Liban, William Boutros, a annoncé jeudi que le versement de subventions aux producteurs de ce secteur était temporairement "gelé", en raison des "difficultés financières rencontrées par certaines parties concernées".
Peu auparavant, le syndicaliste avait évoqué dans un premier communiqué une levée de ces subventions accordées par la Banque du Liban (BDL) sur une série de produits alimentaires et de première nécessité.
"Les producteurs de volailles n'ont pas été officiellement notifiés par la BDL" concernant les subventions, mais ont appris "que les opérations pour obtenir ces subventions étaient gelées", en raison des "difficultés financières". "Il n'y aura pas d'augmentation insensée des prix de la volaille. Le poulet est un produit local qui est disponible en quantités suffisantes, ce qui maintiendra la stabilité des prix, a-t-il cependant assuré, revenant sur le contenu plus alarmiste d'un premier communiqué, dans lequel il évoquait des "répercussions négatives sur le secteur et les consommateurs".
En outre, une entreprise de vente de viande, la société Khalifé, a annoncé jeudi qu'elle allait cesser la semaine prochaine de vendre de la viande subventionnée, n'ayant pas pu régler aux importateurs plusieurs factures, en raison de l'absence de transferts de dollars de la part de la BDL.
La question de la rationalisation des subventions et de la mise en place d'une "carte d'approvisionnement" a par ailleurs fait l'objet d'une nouvelle réunion du comité interministériel ad hoc, présidée par le Premier ministre sortant, Hassane Diab. Lundi, ce dernier avait estimé que cette carte, destinée à être distribuée à 75 % de la population, devrait être financée par des parties étrangères. Sans quoi, avait-il averti, il faudra puiser dans les réserves en devises de la Banque du Liban, même s’il faut pour cela utiliser les réserves obligatoires.
La Banque centrale, dont les réserves s'amenuisent, subventionne au taux de 3.900 livres pour un dollar un ensemble de denrées alimentaires, dont les volailles et les produits nécessaires à l'élevage. Le dollar s'échange autour de 12.500 livres libanaises sur le marché parallèle.
dans les temps passes heureux, c'etait la contrebande de volaille en provenance de syrie qui ruinait nos eleveurs. comment se ferait il que le trafique soit inverse maintenant ? pas tres clair ca !
10 h 41, le 07 mai 2021