25 décès et 1.336 nouveaux cas de coronavirus

A l'approche du bouclage total du Liban qui commencera samedi matin pour la fête de Pâques orthodoxe, le pays a enregistré 25 décès et 1.336 nouveaux cas de coronavirus durant les dernières 24 heures, selon le rapport publié jeudi soir par le ministère de la Santé.

Ce bilan quotidien porte à 525.577 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, parmi lesquels figurent 7.249 décès et 457.758  guérisons. Parmi les cas toujours actifs, on dénombre 1.309 patients hospitalisés, dont 598 en soins intensifs. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 11%.

Lire aussi

Les modalités du confinement imposé pour les Pâques orthodoxes

Le Liban, qui a lancé il y a plus de deux mois sa campagne de vaccination, a réceptionné depuis mi-février 439.920 doses du vaccin Pfizer/BioNTech, en plus des lots du vaccin produit par AstraZeneca/Oxford et du chinois Sinopharm. Le vaccin russe Spoutnik V est pour sa part importé par le secteur privé, mais des livraisons prévues se font toujours attendre. Le Premier ministre sortant Hassane Diab a dans ce contexte eu un entretien avec des représentants de la compagnie locale Arwan Pharmaceutical industries, concernant les "efforts déployés par la société en vue de produire au Liban le vaccin Spoutnik V".

La campagne de vaccination a été ouverte dernièrement aux journalistes, enseignants et personnes âgées de 55-64 ans sans comorbidités, qui sont désormais éligibles pour se faire vacciner avec AstraZeneca.

Le ministère de la Santé rapporte jeudi que 294.822 personnes ont reçu leur première dose, et 161.812 les deux doses nécessaires, soit respectivement 6.2 % et 3.4 % de la population éligible de plus de 18 ans.

Une rude bataille

La campagne de vaccination semble avoir contribué à réduire le nombre de contaminations enregistrées depuis plusieurs semaines. "Le nombre de patients (atteints de Covid-19) admis dans notre hôpital continue de baisser. Et même si les lits en soins intensifs sont toujours occupés, nous avons fermé hier une aile consacrée au Covid-19, comme c'est le cas dans d'autres hôpitaux. Mais au moment où le nombre de contaminations dans d'autres pays reste élevé, l'avenir du virus au Liban n'est pas encore clair", commente ainsi le Dr Firas Abiad, directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth.

Évoquant la campagne de vaccination, il a indiqué que 3% des résidents au Liban ont été totalement vaccinés (en recevant les deux doses nécessaires), alors que 6% ont reçu une seule dose. Selon lui, ces faibles chiffres s'expliquent par le fait que les vaccins ne sont pas disponibles. "Moins d'un quart des résidents éligibles se sont enregistrés sur la plateforme" officielle, pour recevoir le vaccin, déplore le médecin. "Il est clair que la bataille de la vaccination sera rude", a-t-il prédit, évoquant "des preuves de plus en plus accrues démontrant que les vaccins pourraient empêcher de graves complications dans plus de 94% des cas".

L'Inde et le Brésil

Afin d'éviter une hausse des contaminations lors de la fête de Pâques chez les communautés orthodoxes, le Liban sera officiellement confiné pendant 72 heures, du samedi 1er mai à 5h au mardi 4 mai même heure. La cellule de gestion des catastrophes a publié mercredi les modalités de ce nouveau bouclage.

Par ailleurs, le ministère des Transports a demandé jeudi à toutes les compagnies aériennes de se conformer à une recommandation la veille de la commission nationale chargée du suivi de la lutte contre le coronavirus d'interdire l'entrée au Liban des voyageurs en provenance du Brésil et de l'Inde, deux pays où sont apparus des variants du virus. L'entrée au Liban est donc pour le moment interdite à tous les voyageurs arrivant de ces deux pays via l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) ou à travers les frontières terrestres et maritimes, sauf s'ils ont séjourné deux semaines dans un pays tiers avant de venir au Liban.

A ce sujet, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, s'est voulu rassurant. "La propagation du variant indien du coronavirus ne pose pas de grand danger. Mais ils faut prendre ses précautions (...) et appliquer de manière strictes les règles à l'AIB ainsi qu'au niveau des passages frontaliers terrestres et maritimes", a-t-il affirmé.