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Dernières Infos - Affaire Mecattaf

Oueidate ouvre une enquête contre quatre experts


Oueidate ouvre une enquête contre quatre experts

La juge Ghada Aoun lors de l’une de ses perquisitions à la compagnie Mecattaf. Photo Marc Fayad

Le procureur près la Cour de cassation, le juge Ghassan Oueidate, a chargé le département des investigations criminelles d'ouvrir une enquête suite à une plainte déposée par l'avocat de la société de convoyage de fonds Mecattaf, contre quatre experts qui accompagnaient la procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, lorsqu'elle a perquisitionné les bureaux de Mecattaf à Aoukar.

Les quatre experts sont accusés d'être "entrés par effraction" dans les locaux et d'avoir "volé une partie du contenu des bureaux". L'un des quatre experts a déjà été interrogé.

Ghada Aoun a déposé mardi un recours devant le Conseil d'État pour faire annuler la décision de Ghassan Oueidate de réorganiser les tâches au sein des parquets d'appel, ce qui avait eu pour effet de la dessaisir de facto des dossiers financiers il y a deux semaines.

En outre, le collectif Mouttahidoun a déposé devant le premier juge d’instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, une nouvelle plainte contre la société Mecattaf, ses employés et ses avocats pour "insubordination envers la justice, falsification de données, recours à la violence, entrave à la justice et recel de documents et d’information".

Les tensions entre la magistrate et le procureur général près la Cour de cassation ont éclaté au grand jour il y a deux semaines, lorsque Mme Aoun a voulu perquisitionner à plusieurs reprises la société de convoyage de fonds Mecattaf, malgré le fait qu’elle ait été dessaisie des dossiers financiers par le juge Oueidate. Ces perquisitions, émaillées de violences entre la police et des partisans de la juge proches du Courant patriotique libre, s’inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte pour déterminer si l'entreprise a été impliquée dans des transferts illicites d'importantes sommes en devises vers l'étranger à l'automne 2019, alors que le pays commençait à s'enfoncer dans une grave crise financière. Une crise marquée par une dépréciation record de la monnaie nationale et au cours de laquelle les épargnants libanais se sont vus imposer des restrictions bancaires drastiques limitant l’accès à leurs dépôts.

Le procureur près la Cour de cassation, le juge Ghassan Oueidate, a chargé le département des investigations criminelles d'ouvrir une enquête suite à une plainte déposée par l'avocat de la société de convoyage de fonds Mecattaf, contre quatre experts qui accompagnaient la procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, lorsqu'elle a...