Le président libanais Michel Aoun est entré en contact mardi avec le ministre sortant de l'Intérieur Mohammad Fahmi, qui lui a fait part des résultats de l'enquête en cours portant sur le trafic de stupéfiants du Liban vers l'Arabie saoudite, a rapporté le bureau de presse du palais de Baabda dans un communiqué.
M. Fahmi a informé M. Aoun qu'il a appelé le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan, et lui a assuré que "le Liban condamne le trafic de stupéfiants ainsi que tout ce qui porte atteinte à la sécurité et la stabilité du royaume et de ses habitants", ajoute le communiqué.
De son côté, l'ambassadeur d'Arabie à Beyrouth Walid Boukhari a écrit sur son compte Twitter que le nombre total de pilules de Captagon saisies de 2020 jusqu'à avril 2021 en provenance du Liban est de 57.184.900.
بلغ إجمالي ما تم ضبطه من المواد المخدرة منذُ بداية عام 2020 حتى شهر إبريل 2021 سبعة وخمسون مليون ومئة وأربعة وثمانون الف وتسعمائة.
— Waleed A. Bukhari (@bukhariwaleeed) April 27, 2021
( 57,184,900 )#الحرب_على_المخدرات pic.twitter.com/ys5VdUmeZx
Les relations entre Beyrouth et Riyad ont été ternies en fin de semaine dernière par l'annonce de la suspension des importations par Riyad de produits agricoles libanais, une mesure prise pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Cette annonce a été faite après que la police saoudienne a mis à jour une opération de trafic de millions de pilules de Captagon cachées dans une cargaison de grenades en provenance du Liban. Selon des informations préliminaires de l'enquête menée à Beyrouth, la cargaison de stupéfiants proviendrait de Syrie et aurait transité par le Liban avant d'être envoyée en Arabie saoudite. Au cours d'une réunion tenue lundi au palais présidentiel, les officiels avaient appelé le royaume wahhabite à revenir sur sa décision. M. Fahmi avait en outre été officiellement chargé d’engager des contacts avec son homologue saoudien à des fins d’information et d’explication. Le ministre tente en particulier de sauver des tonnes de fruits et agrumes actuellement bloqués dans des camions à la frontière saoudienne.
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