Incendie meurtrier dans un hôpital à Bagdad : Aoun et Diab proposent une aide médicale à l'Irak

Le président libanais, Michel Aoun, et le Premier ministre libanais sortant Hassane Diab, ont contacté leurs homologues irakiens dimanche pour leur proposer une aide médicale suite à l'incendie d'un hôpital dédié au Covid-19 à Bagdad. L'incendie a fait des dizaines de morts et de blessés.

Au moins 82 personnes ont péri avant l'aube dans l'incendie de l'hôpital Ibn al-Khatib, un sinistre visiblement dû à la négligence qui a provoqué la colère dans le pays livré à un système de santé délabré depuis des décennies.

Après avoir présenté ses condoléances à son homologue irakien Barham Saleh, le président Aoun a affirmé qu'il mettait "les capacités médicales du Liban au service de l'Irak pour soigner les blessés de brûlures", soulignant que s'il le fallait, le Liban recevrait des patients irakiens au Pays du Cèdre.

Quant à Hassane Diab, son bureau de presse a annoncé que le PM sortant a contacté son homologue irakien, Mustafa Al-Kadhimi, pour lui faire part du soutien et de la sympathie du Liban à l'égard de l'Irak et lui proposer également une aide médicale. "Nous sommes très attristés par ce qui s'est passé en Irak", a dit M. Diab à son homologue irakien, selon le bureau de presse du PM sortant libanais. Le responsable libanais a informé M. Al-Khadimi que le Liban "mettait ses capacités médicales à la disposition de l'Irak, soulignant qu'il était prêt à envoyer rapidement toute aide demandée par le gouvernement irakien". M. Diab a enfin présenté ses condoléances aux proches des victimes de l'incendie.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a également adressé aux autorités irakiennes un message de condoléance et de soutien.

Le secteur médical libanais, sous forte pression en raison de la pandémie de coronavirus, est déjà grandement affaibli en raison d'une grave crise socio-économique, aggravée par l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth et qui avait endommagé plusieurs hôpitaux de la capitale.

Le mois dernier, Beyrouth et Bagdad avaient annoncé la signature d'un accord pour troquer du pétrole brut irakien contre des produits libanais. Mais jusque-là, cet accord n'a toujours pas été concrétisé et des experts estiment qu'il ne relèverait finalement que d'une opération de communication politique.