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Le bloc aouniste écarte Ferzli, qui dit avoir claqué la porte du groupe "depuis longtemps"

Le bloc aouniste écarte Ferzli, qui dit avoir claqué la porte du groupe

Le vice-président du Parlement libanais, le député Elie Ferzli. Photo d'archives/ ANI

Le groupe parlementaire du Liban fort, composé majoritairement de députés du Courant patriotique libre, a affirmé mercredi avoir écarté le vice-président du Parlement, Elie Ferzli, suite à des propos de ce denier dans lesquels il appelait à une prise du pouvoir par l'armée. Des propos jugés hostiles au chef de l'Etat, Michel Aoun, fondateur du CPL.

Le député Eddy Maalouf a ainsi confirmé à notre publication sœur L'Orient Today que M. Ferzli a en effet été écarté du groupe Liban fort, justifiant cette décision par les propos du vice-président de la Chambre dans lesquels il suggérait que le président Aoun soit renversé par l'armée. Toutefois, Elie Ferzli a affirmé au journal al-Sahem qu'il avait quitté les rangs du bloc aouniste "depuis un an et demi, après la révolution du 17 octobre 2019". "Mais je me contentais de dire à l'époque que je me différenciais du groupe, par respect aux collègues", a expliqué l'élu. "Tout le monde sait que j'ai quitté (les rangs de la formation) depuis longtemps, mais je n'en parlais pas. De vieilles photos dans lesquelles j’apparaissais aux côtés des députés du groupe faisaient surface, mais j'estimais qu'il était indigne de les contester, par respect", conclut-il.

Indigné par l’insubordination dont Ghada Aoun, la procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, proche du courant aouniste, a fait preuve à l’égard des directives du procureur général de la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, la dessaisissant des grands dossiers financiers, Élie Ferzli a invité lundi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à "prendre les mesures qui s’imposent". Sinon, a-t-il menacé, la Chambre des députés "formera une commission spéciale, dotée de pouvoirs judiciaires, et se chargera de le faire". Le député a redouté que "l’acte d’insubordination" de Mme Aoun soit le fer de lance d’une forme de "coup d’État" ou d’une "opération de dissolution délibérée du corps judiciaire". La veille, dans une autre déclaration pour le moins étonnante, M. Ferzli avait estimé que "la solution idéale, c’est que l’armée prenne le pouvoir pour une période transitoire", afin de "préparer le pays à l’organisation d’élections parlementaires, en vue de reconstituer le pouvoir sur de nouvelles bases".

Le groupe parlementaire du Liban fort, composé majoritairement de députés du Courant patriotique libre, a affirmé mercredi avoir écarté le vice-président du Parlement, Elie Ferzli, suite à des propos de ce denier dans lesquels il appelait à une prise du pouvoir par l'armée. Des propos jugés hostiles au chef de l'Etat, Michel Aoun, fondateur du CPL.Le député Eddy Maalouf a ainsi...