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Dernières Infos - Liban

Le Hezbollah appelle à "l'entente nationale" en vue de former un gouvernement

Le Hezbollah appelle à

Le drapeau du Hezbollah. Photo d'archives ANI

Le groupe parlementaire du Hezbollah a appelé jeudi les formations politiques à "l'entente nationale" pour permettre la formation d'un gouvernement qui se fait attendre depuis huit mois en raison du bras de fer politique entre le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre, Saad Hariri, désigné en octobre dernier.

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire tenue à Haret Hreik, dans la banlieue-sud de Beyrouth, le groupe souligne que "l'entente est devenue nécessaire pour former le gouvernement, et pour cela, il vaut mieux faire preuve de réalisme lorsqu'il s'agit d'évaluer le poids" de chaque parti politique. "Prenons tous donc l’initiative pour surmonter les obstacles en assurant une entente nationale plutôt que de nous intimider les uns les autres", ajoute le groupe du Hezbollah, pour qui le retard dans la formation du gouvernement est un "indicateur négatif qui n'est pas dans l'intérêt du Liban".

"Le pays sans gouvernement restera exposé aux dangers du chaos et de la détérioration à tous les niveaux. Par conséquent, la formation du gouvernement doit être accélérée et il n'y a pas d'échappatoire à l'entente nationale. Toute autre option sera plus coûteuse et nuira au pays", conclut le Hezbollah.

Désigné le 22 octobre dernier, le Premier ministre Saad Hariri n'a toujours pas formé de gouvernement, lui-même et le chef de l'Etat, Michel Aoun, étant empêtrés dans des rivalités personnelles et un bras de fer autour de la nomination des ministres et le tiers de blocage que veut le camp aouniste. L'équipe actuelle dirigée par Hassane Diab, qui gère les affaires courantes, a démissionné le 10 août 2020 en réaction à l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth (plus de 200 morts, des milliers de blessés). Le pays traverse une crise économique très grave. La dépréciation de la livre libanaise, l'explosion de la pauvreté et du chômage, l'érosion du pouvoir d'achat et la précarisation provoquent la colère de l'opinion publique, avec des manifestations et des blocages de routes sporadiques.

Plusieurs puissances internationales et régionales, à leur tête la France, font pression sur les dirigeants libanais pour les pousser à former le nouveau gouvernement. Mais ces pressions n'ont jusque-là pas abouti.

Le groupe parlementaire du Hezbollah a appelé jeudi les formations politiques à "l'entente nationale" pour permettre la formation d'un gouvernement qui se fait attendre depuis huit mois en raison du bras de fer politique entre le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre, Saad Hariri, désigné en octobre dernier.Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire...