L’OPEP+ ouvre modestement les vannes à partir de mai

Les pays producteurs de pétrole liés par l’accord OPEP+, emmenés par l’Arabie saoudite et la Russie, ont décidé hier d’alléger progressivement leurs coupes de production d’or noir à compter du mois de mai, face à une reprise soutenue par les campagnes de vaccination contre le Covid-19. La réunion de l’alliance composée des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses dix alliés s’est conclue, au bout de trois heures de discussions, sur « une surprise », a réagi Edward Moya, analyste d’Oanda. « Il a été décidé d’augmenter collectivement le niveau actuel de production des pays de l’OPEP+ en mai de 350 000 barils par jour », d’autant en juin « et de 450 000 en juillet », a déclaré le ministère kazakh de l’Énergie dans un communiqué. Un communiqué du cartel a par ailleurs constaté « des améliorations du marché soutenues par les programmes de vaccination » dans le monde et « les politiques de relance dans les économies-clés », tout en notant la « prudence » nécessaire face à « la volatilité observée ces dernières semaines ». En préambule, le ministre saoudien de l’Énergie et chef de file de l’alliance Abdelaziz ben Salmane avait comparé la situation actuelle du marché du brut à une « mer agitée ». « La situation mondiale est loin d’être homogène et la reprise est loin d’être complète », avait-il expliqué. Dans son dernier rapport mi-mars, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a livré des estimations peu réjouissantes : après le choc sanitaire, la demande mondiale de pétrole devrait mettre deux ans à retrouver ses niveaux d’avant-crise, selon ses pronostics.