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Société - Liban

Le Conseil supérieur de défense réclame le traitement de matières radioactives stockées à Zahrani

Il n'y a "aucune crainte à avoir" concernant ces substances, assurent les installations pétrolières. 

Le Conseil supérieur de défense réclame le traitement de matières radioactives stockées à Zahrani

Le secrétaire général du Conseil supérieur de défense, le général Mahmoud Asmar, le 26 mars 2021 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil supérieur de défense, réuni vendredi pour discuter principalement de la crise sanitaire du coronavirus, a appelé à ce que des mesures soient rapidement prises concernant la présence de "matières nucléaires" stockées dans le complexe des installations pétrolières de Zahrani (Sud). 

Evoquant, en reprenant la déclaration faite à ce sujet pendant la réunion par le Premier ministre sortant, Hassane Diab, un "nouveau dossier qui pose des risques" sécuritaires pour les Libanais, le Conseil supérieur de défense a souligné que des "matières nucléaires" étaient stockées dans un entrepôt de Zahrani. Ces matières "posent des risques", selon un rapport de la Sûreté générale, établi après une inspection faite par des experts de la commission de l'énergie atomique, suite à un rapport établi sur la présence de matières dangereuses établi par l'entreprise allemande Combilift. Dans ce contexte, le Conseil a demandé à ce que des dispositions soient rapidement prises pour traiter ces produits. 

Dans la soirée, les installations pétrolières, qui relèvent de la direction générale du pétrole au sein du ministère de l'Energie, ont publié un communiqué dans lequel elles affirment qu'il n'y a "aucun crainte à avoir" concernant la présence de ces matières. Elles précisent que ces substances radioactives sont conservées dans huit récipients différents, quatre de cent grammes, trois de 250 grammes et un de 50 grammes et qu'il s'agit de produits utilisés dans le cadre de recherches scientifiques. "Elles sont de haute qualité", précise l'infrastructure, qui souligne qu'elles ont été introduites au Liban entre 1950 et 1960, c'est-à-dire avant le traité international sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1973. Le texte indique encore que ce sont les installations pétrolières elles-mêmes qui ont chargé contractuellement la société CombiLift d'effectuer une inspection de "toutes les matières qui peuvent poser des risques" au sein de l'établissement.

"La direction générale du pétrole et la commission se sont aujourd'hui mises d'accord, sous la houlette du Comité national pour la recherche scientifique, sur un transfert de ces matières vers le siège de la Commission, afin qu'elles y soient sous sa garde, conformément aux usages", ajoutent les installations pétrolières, qui soulignent que ce transfert se fera lundi "dans une voiture privée".

Après la double explosion du 4 août dans le port de Beyrouth, des inspections ont été menées dans les différentes installations énergétiques du pays afin de vérifier que les standards de sécurité publique y sont bien respectés et qu'aucune matière explosive ne s'y trouve stockée de manière aléatoire. Des produits avaient ainsi été évacués de la centrale électrique de Zouk (au nord de Beyrouth) et neutralisées. L'explosion du 4 août est survenue dans un hangar contenant 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockées depuis plusieurs années "sans mesures de précaution", de l'aveu même du Premier ministre Hassane Diab.

Le Conseil supérieur de défense, réuni vendredi pour discuter principalement de la crise sanitaire du coronavirus, a appelé à ce que des mesures soient rapidement prises concernant la présence de "matières nucléaires" stockées dans le complexe des installations pétrolières de Zahrani (Sud). Evoquant, en reprenant la déclaration faite à ce sujet pendant la réunion par le Premier...

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