Si les parties libanaises n'agissent pas, ce sera un désastre, avertit un diplomate britannique

Martin Longden, chargé d’affaires britannique à Beyrouth, a affirmé jeudi que les parties libanaises devraient assumer leurs responsabilités sinon les conséquences serait désastreuses pour le pays.

"J'ai parlé très franchement à Gebran Bassil (chef du Courant patriotique libre, aouniste) aujourd'hui de la profonde préoccupation du Royaume-Uni pour Liban : les dirigeants politiques dansent au bord d'une falaise, et toutes les parties doivent assumer leurs responsabilités et agir. La seule alternative que je vois est le désastre, que les amis du Liban ne peuvent pas empêcher. C'est le seul choix à faire", a écrit le diplomate sur son compte Twitter. 

Le Liban est toujours sans gouvernement actif depuis la démission du cabinet de Hassane Diab, dans la foulée de la double explosion meurtrière le 4 août 2020 au port de Beyrouth. Lundi, le processus gouvernemental était une fois de plus revenu à la case départ à l'issue d'une très brève et orageuse réunion entre le président Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri, qui campent tous les deux sur leurs positions et s'accusent mutuellement du blocage. Ils se livrent une bataille dans le cadre des prérogatives qui leur sont octroyées par la Constitution.