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Dernières Infos - Liban

Pour le Hezbollah, "la formation du nouveau gouvernement est l'alternative au chaos"

Pour le Hezbollah,

Le drapeau du Hezbollah. Photo d'archives ANI

Le groupe parlementaire de la Fidélité à la résistance, principalement composé de députés du Hezbollah, a affirmé mercredi que la seule façon d'éviter le "chaos" au Liban était de former un gouvernement "qui s'acquitte de ses devoirs et empêche l'effondrement", appelant les responsables chargés de cette formation, à savoir le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à une "coopération transparente". Le bloc a insisté sur le fait que, malgré les derniers développements et notamment "le résultat choquant" de la réunion de lundi à Baabda, "il n'y a pas d'alternative" à la mise sur pied d'une nouvelle équipe ministérielle.

Ce communiqué a été publié par le bloc à l'issue d'une réunion à Haret Hreik alors que l'impasse politique semble totale suite à un nouvel épisode de la guerre des prérogatives entre MM. Aoun et Hariri, incapables de s'entendre sur la formation du cabinet. La réunion de lundi entre les deux responsables s'était avérée orageuse et avait ramené le processus au point zéro. Ces développements politiques interviennent alors que le pays est englué dans une crise socio-économique sans précédent, qui a fait sombrer plus de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté.

"La formation du nouveau gouvernement est l'alternative au chaos qui menace tout le monde. Les Libanais ont pris conscience des dangers que représente un effondrement global et de l'importance d'avoir un gouvernement qui s'acquitte de ses devoirs - et ce en dépit du résultat choquant de la réunion de lundi à Baabda", a estimé le groupe parlementaire. "La naissance d'un gouvernement qui pourra surmonter les obstacles est la seule voie possible et il n'y a pas d'alternative" à cela", ont insisté les députés du parti chiite. 

Le Liban est toujours sans gouvernement actif depuis la démission du cabinet de Hassane Diab, dans la foulée de la double explosion le 4 août 2020 au port de Beyrouth. Dans ce contexte, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est prononcé jeudi en faveur d'un gouvernement "techno-politique" ou "politique" dans un discours qui semblait prendre le parti du chef de l’État dans le bras de fer qui l’oppose au Premier ministre désigné Saad Hariri. Par ailleurs, il avait déjà évoqué la question de la réactivation du gouvernement sortant comme sortie de crise possible. A ce sujet, le Premier ministre sortant, Hassane Diab, a appelé plus tôt dans la journée le Parlement à se pencher sur une "interprétation de la Constitution" afin de déterminer les prérogatives du cabinet chargé de l'expédition des affaires courantes. 

"Gouverner le pays exige une coopération transparente entre les dirigeants, sur la base des textes constitutionnels et une certaine flexibilité requise par l'administration pour qu'elle puisse fonctionner", a encore affirmé le bloc, qui a souligné que "des amitiés internationales et régionales ne suffisent pas à prolonger la durée d'un gouvernement". Le groupe faisait là implicitement allusion à la tournée opérée par Saad Hariri en France, en Egypte et dans les pays du Golfe pour obtenir un soutien international dans sa mission. "Nous appelons chacun à adopter des principes pragmatiques", ont ajouté les députés. Et d'insister sur la mise sur pied d'un gouvernement "qui remporte largement la confiance au Parlement" et qui sera à même de "protéger la souveraineté du Liban".

En outre, le bloc parlementaire Fidélité à la résistance a salué le succès de la visite d'une délégation du parti à Moscou et s'est félicité des années de "coopération sur le terrain contre le terrorisme takfiriste en Syrie qui a failli menacer la sécurité et la stabilité du Liban". 


Le groupe parlementaire de la Fidélité à la résistance, principalement composé de députés du Hezbollah, a affirmé mercredi que la seule façon d'éviter le "chaos" au Liban était de former un gouvernement "qui s'acquitte de ses devoirs et empêche l'effondrement", appelant les responsables chargés de cette formation, à savoir le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre...