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Amal insiste sur la formation d'un cabinet de "technocrates non-partisans"


Amal insiste sur la formation d'un cabinet de

Le logo du mouvement Amal. Via l'ANI

Le mouvement Amal, du président de la Chambre Nabih Berry, a insisté lundi sur la formation d'un gouvernement de ministres "technocrates non-partisans, conformément à ce qui est prévu dans l'initiative française" qui avait été approuvée en septembre par toutes les parties. Avec cette déclaration, Amal répond implicitement à Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, son allié chiite, qui avait appelé jeudi le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à envisager la mise sur pied d'une équipe "techno-politique". 

"Il faut se dépêcher de former un gouvernement de technocrates non-partisans, conformément à ce qui avait été agréé dans le cadre de l'initiative française et sans entrer dans une logique des quotes-parts et des chiffres, qui vise à faire obstruction", a souligné le bureau politique d'Amal à l'issue d'une réunion. La formation a souligné que ce cabinet devra "être capable de lancer rapidement les chantiers de réformes économiques, financières et monétaires" attendues, ainsi que de "récupérer la confiance des Libanais et renforcer les relations avec la communauté internationale et les organisations internationales". 

Dans un discours jeudi soir, Hassan Nasrallah avait dit favoriser la mise sur pied d'une équipe "techno-politique", au sein de laquelle toutes les parties seraient représentées et se partageraient les responsabilités. Il avait souligné qu’un cabinet qui sera amené à prendre des "décisions impopulaires" aura besoin du soutien de tous les partis vis-à-vis de leurs bases, afin de ne pas "tomber dans deux semaines ou deux mois sous la pression de la rue". Cet appel avait été lancé alors que le Premier ministre désigné et le chef de l'Etat, Michel Aoun, avaient repris contact le même jour, après plusieurs semaines de froid, afin de faire avancer le processus gouvernemental. Le nouveau cabinet est attendu depuis le mois d'août.

Le bureau politique d'Amal a par ailleurs souligné l'importance d'adopter sans tarder la loi relative à la récupération des fonds pillés, qui est actuellement discutée par les commissions parlementaires des Finances et de la Justice. La récupération des fonds envoyés à l'étranger par des personnes politiquement exposées ou des fonds pillés par les dirigeants politiques fait partie des principales revendications de la rue libanaise depuis le soulèvement du 17 octobre 2019. Le parti dirigé par Nabih Berry a encore déploré que des dizaines de loi concernant la lutte contre la corruption, et notamment le texte prévoyant la levée du secret bancaire sur les comptes de la Banque du Liban (BDL) et les ministères et institutions étatiques, qui doivent permettre d'effectuer leur audit juricomptable, n'aient pas été mises en application. "Si le gouvernement avait assumé ses responsabilités et fait appliquer ces lois, les Libanais auraient pu éviter de nombreux problèmes", a estimé le mouvement. 

En ce qui concerne la dépréciation rapide de la livre libanaise sur le marché parallèle, Amal a estimé que cette chute est "suspecte" et ne répond à "aucune logique scientifique et financière". Le parti berryiste a ajouté avoir déjà mis en garde contre "toute décision qui pourrait mener à une telle détérioration", en allusion probable aux appels qui avaient été lancés à une démission du gouverneur de la BDL, Riad Salamé. Dans son discours de jeudi, Hassan Nasrallah avait estimé que M. Salamé avait "une grande responsabilité" vis-à-vis de la situation et l'avait appelé à y mettre un terme. "Les causes de la détérioration de la situation sont dues à l'absence d'une administration publique responsable", a estimé le mouvement Amal.



Le mouvement Amal, du président de la Chambre Nabih Berry, a insisté lundi sur la formation d'un gouvernement de ministres "technocrates non-partisans, conformément à ce qui est prévu dans l'initiative française" qui avait été approuvée en septembre par toutes les parties. Avec cette déclaration, Amal répond implicitement à Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, son allié chiite, qui...