Diab évoque un plan pour les médicaments avec le secteur pharmaceutique en crise

Le Premier ministre libanais sortant, Hassane Diab, a présidé vendredi une réunion consacrée à l'élaboration d'un plan pour les médicaments, au moment où le secteur est frappé de plein fouet par la crise économique et financière qui sévit au Liban depuis l'été 2019. Des représentants des importateurs des produits pharmaceutiques, des industries du secteur, ainsi que des pharmaciens, ont pris part à cette réunion qui s'est tenue au Grand sérail.

Après la réunion, le président l'Ordre des pharmaciens, Ghassan Al-Amine, a affirmé avoir évoqué avec le PM sortant "les difficultés auxquelles est confronté le secteur pharmaceutique, en l'occurrence les pharmacies, les importateurs et les sociétés pharmaceutiques". "Nous avons également discuté du plan de rationalisation des subventions dont nous demandons la mise en œuvre immédiate, a souligné Ghassan al-Amine. Le Premier ministre sortant a souligné que son application était liée à l'adoption d'une carte de rationnement sur base d'une loi votée au Parlement. En attendant que la décision soit rendue, nous avons réfléchi à la manière de combler les lacunes fondamentales qui menacent notre secteur afin qu'il puisse survivre et continuer à assurer la sécurité des citoyens en matière d'accès aux médicaments", a conclu le syndicaliste.

La plupart des pharmacies du pays se sont mises en grève mercredi en guise d'avertissement aux autorités. La chute historique de la livre libanaise a eu pour conséquence des pénuries de stock et une augmentation des coûts d'importation de médicaments en dollars, malgré les subventions de l'Etat qui devraient s'arrêter en juin, selon une annonce faite mardi par le Premier ministre sortant.

Les autorités n'ont toujours pas réussi à adopter un mécanisme de rationalisation des subventions censés assurer un soutien aux familles les plus démunies et mettre un terme aux subventions directes aux matières premières, une stratégie qui s'est avérée extrêmement coûteuse pour l'Etat et dont les bénéfices sont limités en raison de la contrebande frontalière.