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Nos Lecteurs ont la Parole

Épouses, époux, restez persévérants dans le mariage

Certains couples se marient et cherchent ensemble, en tâtonnant, la bonne formule de l’entente entre eux. Si le mari, en revenant un soir du bureau, avait trouvé son épouse folâtrant dans la maison en maillot de peau de léopard, une rose entre les dents, il aurait eu une peur folle. La première chose au monde qu’il souhaite c’est trouver quand il rentre chez lui une épouse bien accueillante. Franchi le seuil, il n’aspire plus qu’à la tranquillité en face d’un visage familier. Il ne veut pas avoir à se demander s’il trouvera chez lui, le soir, une femme fatale.

Pour sa part, l’épouse n’est pas tout à fait d’accord avec ce principe qu’un mari ne doit jamais cesser de faire des mamours à sa femme, ou vice versa. Certes, elle ne souhaite pas aussi qu’il la traite comme une vieille paire de pantoufles, mais en revanche elle ne connaît pas de perspective plus consternante ni plus propre à flétrir la tendresse conjugale que d’avoir chez soi un perpétuel Roméo. Il y a un temps pour la poésie dans le ménage, mais il vient aussi un temps où le bifteck doit être à l’heure sur la table. Le mariage est fait pour les adultes et rien n’exaspère une femme davantage que cette manie des soi-disant experts décrétant qu’un mari n’est après tout qu’un petit garçon qui a beaucoup grandi. À l’âge où l’expérience s’imprime chez l’épouse, elle a justement lu dans la presse deux articles qui, à son sens, valent tous les conseils des spécialistes en matière matrimoniale et qui lui ont appris beaucoup plus sur les relations humaines entre époux.

Par ailleurs, une des tantes de cette brave femme avait épousé un des hommes les plus délicieux qu’elle ait jamais rencontrés et cette tante a eu près de cinquante ans de bonheur avec lui. N’empêche qu’un soir elle a confié à cette femme : « Ton oncle ? Il y a des jours où j’ai envie de hurler, mais je suis chaque fois joliment contente le lendemain de m’être retenue de le faire. »

Un autre jour, la tante fit irruption chez une nièce après une partie de poker pour lui raconter que sa partenaire n’avait cessé pendant tout l’après-midi de se plaindre d’être incomprise de son mari. De ce fait, la tante poussa un soupir de satisfaction et ajouta : « Je remercie Dieu tous les jours de ce que l’oncle de la nièce ne la comprenne pas. S’il me comprenait, disait-elle, il me planterait là séance tenante, sans même prendre le temps de faire sa valise ! »

Bien que le mariage soit un phénomène universel, la réussite conjugale est une affaire très personnelle. Telle formule, bonne pour l’un, serait une catastrophe pour l’autre. Voici, pourtant, quelques remarques qu’on croit essentielles d’énoncer : « L’état de mariage, plus que tout autre, exige de chacun des partenaires qu’il pratique la plus exquise politesse. Par là on n’entend point cette sorte de vernis superficiel qui dissimule au monde livide une union sans profondeur. On veut parler d’une gentillesse dans le comportement entre époux, comparable à celle dont l’un et l’autre useraient instinctivement à l’endroit d’amis très chers. »

Le mariage est la façade publique d’une institution privée qui doit comprendre pour chacun des conjoints un maximum d’individualité. Vivre à deux, en symbiose, c’est tout à fait charmant pour ceux qui sont ainsi constitués, qu’ils peuvent supporter une intimité en vase clos. Mais il y a des gens atteints de claustrophobie ! Chacun a droit à sa part d’isolement et celui des époux qui exige de partager toutes les pensées de l’autre risque fort de s’en repentir.

Permettez-nous aussi de donner notre sentiment sur la confiance qu’on se doit entre époux. À en croire les experts, rien n’est plus funeste que de s’abandonner aveuglément à ce sentiment. Pourtant, si l’on ne se fie pas à son conjoint avec une foi entière et inébranlable, à quoi rime d’être marié ?

Quand les époux vont en soirée, le mari s’attend à voir son épouse plaisante avec les hommes et la femme sait de son côté que le mari fera un brin de cour aux jolies femmes. Et après ? C’est le contraire qui serait inquiétant.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Certains couples se marient et cherchent ensemble, en tâtonnant, la bonne formule de l’entente entre eux. Si le mari, en revenant un soir du bureau, avait trouvé son épouse folâtrant dans la maison en maillot de peau de léopard, une rose entre les dents, il aurait eu une peur folle. La première chose au monde qu’il souhaite c’est trouver quand il rentre chez lui une épouse bien...

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