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Société - Vaccination anti Covid-19

« La seconde injection, dès la semaine prochaine », promettent les responsables

« Des messages ont déjà été envoyés pour une prise de rendez-vous », affirme Abdel Rahman Bizri, président de la commission chargée de la campagne de vaccination.

« La seconde injection, dès la semaine prochaine », promettent les responsables

Au village de vaccination anti Covid-19 de l’hôpital Rizk-LAUMC, une personne âgée vient de recevoir sa première dose. Photo A.M.H.

Les autorités devraient passer à la vitesse supérieure dès lundi, trois semaines jour pour jour après le lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19, avec le démarrage des deuxièmes injections du vaccin Pfizer/BioNTech. Ces injections concerneront principalement les personnes âgées de plus de 75 ans et le personnel soignant exposé au virus, dans le respect des priorités établies par l’Organisation mondiale de la santé. Alors que les questions fusent concernant le processus, le président de la commission chargée de cette campagne, le Dr Abdel Rahman Bizri, spécialiste en maladies infectieuses, annonce que les premières convocations ont déjà été adressées aux personnes concernées. « Le ministère de la Santé, par le biais de la plateforme Mophcovax, a commencé à envoyer des messages téléphoniques », assure-t-il. « Ces personnes doivent à présent prendre leur rendez-vous par le biais de cette plateforme dans le même centre hospitalier où elles ont reçu leur première injection trois semaines plus tôt », ajoute-t-il.

Certificat de vaccination

Le processus est donc lancé. Il est identique à celui de la première dose. Après les couacs du début, liés à la désorganisation, au nombre limité de doses de vaccin et au non-respect des priorités, « l’organisation est en nette amélioration », assure le Dr Bizri. « L’administration des deuxièmes doses se fera donc dans de meilleures conditions, maintenant que le système est rodé », observe-t-il. Comprendre : sans passe-droits et dans le respect des priorités. Et même les personnes qui sont passées outre le système pour se faire vacciner les premiers jours, notamment certaines personnalités politiques, de même que les patients qui se sont rendus directement dans les hôpitaux sans rendez-vous, devraient rapidement voir leurs données intégrées à la plateforme. « Elles recevront leurs convocations pour une prise de rendez-vous », précise-t-il.

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À la troisième semaine de la campagne de vaccination, quelque 66 719 personnes avaient été vaccinées au total, selon les chiffres du ministère de la santé publiés hier. Seulement 56 575 d’entre elles étaient enregistrées à 19h, sur la plateforme Impact développée par l’inspection centrale. « Nous allons régler le problème des personnes hors-plateforme », promet le Pr Mohammad Haïdar, conseiller du ministre de la Santé pour les affaires médicales et chef du service de médecine nucléaire à l’Hôpital américain de Beyrouth (AUBMC). Le ministère espère aussi « accélérer le rythme des vaccinations ». Autrement dit, « administrer 20 000 premières doses et 24 000 secondes doses, chaque semaine ». Car les quantités « sont disponibles », confirme-t-il, précisant que l’administration de la deuxième dose devrait démarrer dans les jours qui viennent.

Les personnes totalement vaccinées obtiendront alors « un certificat qui leur sera délivré par l’hôpital ». Au besoin, elles peuvent aussi « réclamer un certificat du ministère de la Santé ». « La demande se fera à partir de la plateforme électronique », explique le Dr Haïdar. « Mais en aucun cas, les personnes qui se feront vacciner de manière sauvage ne recevront de certificat », met-il en garde, en référence au marché noir du vaccin, qui se développe parallèlement.

Toujours pas de confirmation d’AstraZeneca

C’est dans ce cadre que les hôpitaux privés s’organisent pour les deuxièmes injections. « À la date d’échéance, nous enverrons aux personnes vaccinées au sein de notre établissement une invitation pour la deuxième dose », explique le Dr Nagi Abi Rached, directeur médical et responsable du centre de vaccination de l’Hôpital libanais – Jeïtaoui. « Cette invitation s’ajoutera à celle du ministère de la Santé », précise le cardiologue. Nul doute que les hôpitaux devront gérer correctement la pression. « Nous travaillons bien en-deçà de nos capacités (400 vaccinations par jour et plus si nécessaire), et avons déjà vacciné 2 500 patients, affirme le praticien. Nous n’aurons aucun mal à gérer à la fois les premières et secondes doses. »

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Petit bémol toutefois, exprimé par le Dr Eid Azar, chef du service des maladies infectieuses à l’Hôpital Saint-Georges. « Les promesses des autorités sont audacieuses. Elles sont distribuées à plusieurs groupes dits prioritaires de la société. » Or, « les quantités de vaccin sont insuffisantes », révèle le spécialiste, rappelant que de nombreuses personnes prioritaires, notamment des personnes âgées, n’ont toujours pas reçu leur première dose de vaccin. « Les autorités veulent contenter tout le monde, mais ne protègent vraiment aucun groupe vulnérable », regrette-t-il. Et ce qui vient enfoncer le couteau dans la plaie, c’est cette crainte d’un retard de livraison du vaccin AstraZeneca, dont les 340 000 doses sont attendues impatiemment. « Nous espérions une livraison rapide en mars, s’inquiète le professeur Haïdar. Nous n’avons toujours pas obtenu de confirmation. »

Les autorités devraient passer à la vitesse supérieure dès lundi, trois semaines jour pour jour après le lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19, avec le démarrage des deuxièmes injections du vaccin Pfizer/BioNTech. Ces injections concerneront principalement les personnes âgées de plus de 75 ans et le personnel soignant exposé au virus, dans le respect des priorités...

commentaires (2)

Vaccin Covid 19 gratuit pour tous: pas justifié. Chaque jour qui passe voit les difficultés du pays s'aggraver et, avec cela, les personnes ayant un pouvoir d'achat (dont je suis et ai reçu une convocation) sont mis à la même enseigne que ceux qui vivent au jour le jour. Je comprends qu'il soit difficile d'organiser une discrimination positive alors, tout au moins, que l'on place dans chaque centre de vaccination une titelire (bien visible) pour qu'un chacun, suivant ses moyens, témoigne son soutien à cet organisme de santé qui se dépense, sans compter pour tous mais pendant combien de temps encore. PS: Je présume que les Libanais toujours si imaginatifs y ont déjà pensé.

de san mark

18 h 45, le 06 mars 2021

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Commentaires (2)

  • Vaccin Covid 19 gratuit pour tous: pas justifié. Chaque jour qui passe voit les difficultés du pays s'aggraver et, avec cela, les personnes ayant un pouvoir d'achat (dont je suis et ai reçu une convocation) sont mis à la même enseigne que ceux qui vivent au jour le jour. Je comprends qu'il soit difficile d'organiser une discrimination positive alors, tout au moins, que l'on place dans chaque centre de vaccination une titelire (bien visible) pour qu'un chacun, suivant ses moyens, témoigne son soutien à cet organisme de santé qui se dépense, sans compter pour tous mais pendant combien de temps encore. PS: Je présume que les Libanais toujours si imaginatifs y ont déjà pensé.

    de san mark

    18 h 45, le 06 mars 2021

  • LA SECONDE VACCINATION EST RESERVEE AUX CLIQUES MAFIEUSES QUI SE SONT FAIT DEJA VACCINEES AVEC LEURS FAMILLES, PARENTS ET AMIS AUX DEPENS DU TOUR DU PEUPLE COMME PROPOSE PAR LA BM ET LA CROIX ET LE CROISSANT ROUGES POUR GARANTIR LEUR SANTE ET LA CONTINUATION DE LA CORRUPTION ET DES VOLS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 43, le 05 mars 2021

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