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Société - Justice

Deux détenus libérés, échauffourées devant le tribunal militaire

Deux détenus libérés, échauffourées devant le tribunal militaire

Des manifestants devant le tribunal militaire hier. Photo Sawratcom

La Cour de cassation près le tribunal militaire, présidée par le juge Tani Lattouf, a approuvé lundi la décision du juge d’instruction militaire, Marcel Bassil, de libérer deux des activistes détenus sur les trente-cinq actuellement poursuivis pour « terrorisme » après leur implication dans les manifestations à Tripoli, fin janvier, qui avaient viré à l’émeute. Ces remises en liberté ont été approuvées alors que des dizaines de protestataires manifestaient devant le tribunal militaire afin de réclamer la libération de tous les militants actuellement incarcérés dans cette affaire.

Les demandes de libération des activistes Omar Bikaï et Waël Hamzé avaient précédemment fait l’objet d’un appel de la part du commissaire du gouvernement par intérim près le tribunal militaire, Fadi Akiki, mais cet appel a été rejeté par le juge Lattouf, précise l’Agence nationale d’Information (ANI, officielle). Un troisième détenu avait, lui, été libéré au cours du week-end.

L’avocat Aymane Raad, qui représente plusieurs de ces activistes et qui se trouvait cet après-midi devant le tribunal militaire, a précisé dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, notamment sur la plateforme Daleel Thawra, que la libération devrait être effective « dans les jours à venir », sans plus de précision, tandis que la mère de l’un deux a affirmé que tout ce que son fils souhaitait était « la liberté ». Ils étaient présents devant l’institution où se tenait un sit-in devenu quasi quotidien. Ce rassemblement s’est tenu sous haute surveillance des forces de l’ordre et a été marqué par des échauffourées entre les Forces de sécurité intérieure (FSI) et des manifestants, qui ont coupé la route, rapporte la page Facebook Akhbar el-Saha.

Les trente-cinq activistes, originaires majoritairement de Tripoli et de la Békaa, sont poursuivis pour « terrorisme, tentative de former un groupe terroriste et vol ». Des accusations graves qui peuvent mener jusqu’à la peine capitale au Liban. Ces poursuites, dont les motifs ont choqué les proches des militants ainsi que de nombreux groupes et responsables de l’opposition, ont également été dénoncées par des groupes de défense des droits de l’homme et des ONG internationales, comme Human Rights Watch. Les proches des activistes poursuivis manifestent régulièrement depuis l’arrestation de ces derniers à la suite des actes de violence qui avaient fait un mort et plusieurs centaines de blessés à Tripoli. Ces protestations avaient eu lieu pour réclamer la levée du confinement ainsi qu’une aide de l’État, alors que le Liban s’enfonce dans une grave crise économique et politique. Le siège de la municipalité de la ville avait été incendié par des manifestants durant ces heurts.

La Cour de cassation près le tribunal militaire, présidée par le juge Tani Lattouf, a approuvé lundi la décision du juge d’instruction militaire, Marcel Bassil, de libérer deux des activistes détenus sur les trente-cinq actuellement poursuivis pour « terrorisme » après leur implication dans les manifestations à Tripoli, fin janvier, qui avaient viré à l’émeute. Ces...

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