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Dernières Infos - Vaccination de députés au Parlement

Bizri : Il s'agit d'une "violation", notre comité se prononcera demain sur d'éventuelles mesures


Bizri : Il s'agit d'une

Le président du comité scientifique pour la vaccination contre le Covid-19 au Liban, Abdel Rahman Bizri. Photo ANI

Le président du comité scientifique pour la vaccination contre le Covid-19 au Liban, Abdel Rahman Bizri, a condamné mardi après-midi la vaccination au siège du Parlement de seize députés libanais, estimant qu'il s'agissait d'une "violation" de la stratégie mise en place et une "faute grave", annonçant que sa décision de démissionner ou pas, ainsi que d'éventuelles mesures contre les personnes responsables, étaient suspendues jusqu'à demain 18h, heure à laquelle doit se réunir le comité qu'il préside. 

Soulignant que le plan de vaccination mis en place par son comité et le ministère de la Santé se voulait "transparent et équitable" et ambitionnait de ne faire aucune distinction entre les personnes se faisant inoculer, le Dr Bizri a regretté qu'une "certaine partie de la population ait fait l'objet d'exceptions aux dépens des autres". "Nous demandons aux gens de se rendre dans les centres de vaccination et aucune exception ne peut être acceptée, a-t-il ajouté. Personne ne peut enfreindre le plan de vaccination, quelle qu'en soit la raison. Il est inacceptable de faire des distinctions entre les citoyens". Il a encore dénoncé le fait que la vaccination des députés avait eu lieu "sans coordination" avec le comité ad hoc, "en violation des priorités établies". 

Le Dr Bizri a ajouté que, s'il avait la volonté de démissionner pour protester contre cet incident, ce qu'il estime la réaction "la plus logique", il attendait jusqu'à demain soir afin de prendre une décision à ce sujet, après des discussions avec des membres du comité scientifique et des représentants de la Banque mondiale, et notamment du directeur régional pour le Moyen-Orient, Saroj Kumar Jha. Il a affirmé que cela était notamment lié à "la responsabilité" qu'il a vis-à-vis du plan de vaccination et du peuple libanais. Une réunion du comité scientifique chargé de la vaccination aura donc lieu mercredi à 18h pour qu'une décision soit prise sur les mesures à prendre.  Le médecin a encore indiqué que toute décision dépendra notamment des justifications éventuelles émanant des responsables de cette "faute grave", qu'il a toutefois refusé de nommer, et à leur promesse qu'une telle violation ne se répétera plus.

Abdel Rahman Bizri a encore remercié le ministère de la Santé pour son travail et sa bonne coopération avec le comité scientifique, l'appelant toutefois à ce que ce genre de violation ne se reproduise pas. Il a encore remercié "les trois présidents", à savoir le chef de l'Etat, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre sortant, Hassane Diab, d'avoir respecté la stratégie et les mesures prises par le comité. M. Diab, âgé de 61 ans, avait notamment refusé de se faire vacciner au premier jour de la campagne, afin de ne pas enfreindre les priorités d'âge fixées. 

En réponse à une question d'un journaliste concernant les noms et le nombre de députés vaccinés, le responsable a souligné qu'il s'agissait plus d'une "question de principe" que de noms et de chiffres. 

A l'annonce de cette inoculation de plusieurs députés au sein-même du siège du Parlement, la Banque mondiale (BM), qui finance l'importation des vaccins au pays du Cèdre, avait dénoncé une pratique contraire aux conditions établies pour la campagne et menacé d'une suspension de son financement. La BM et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ont signé le 12 février un accord de partenariat, qui court jusqu'en décembre 2021, afin de superviser de manière indépendante la campagne de vaccination au Liban. Selon ces mesures, toute personne désirant se faire vacciner doit s'inscrire sur la plateforme ad hoc du ministère et attendre un rendez-vous.

Le président du comité scientifique pour la vaccination contre le Covid-19 au Liban, Abdel Rahman Bizri, a condamné mardi après-midi la vaccination au siège du Parlement de seize députés libanais, estimant qu'il s'agissait d'une "violation" de la stratégie mise en place et une "faute grave", annonçant que sa décision de démissionner ou pas, ainsi que d'éventuelles mesures contre les...