Le syndicat libanais des propriétaires de restaurant, café, boîte de nuit et pâtisserie a une nouvelle fois dénoncé ce qu’il considère être une absence de considération pour la filière de la part des autorités dans le choix des mesures de confinement liées au Covid-19, dans celles liées au déconfinement progressif entamé au début du mois, ainsi qu’au niveau des mesures de soutien accordées au secteur contraint de fermer en plein contexte de grave crise économique et financière.
« Personne n’a apporté de réponse fournissant ne serait-ce que le strict minimum pour assurer la survie du secteur », a déploré le syndicat, pointant plus particulièrement du doigt l’absence de propositions d’exonération fiscales accordées aux restaurateurs dans une liste de mesures préparée par le ministère du Tourisme avec les organisations représentant le secteur. Liste qui n’a pour l’instant pas encore été rendue publique.
Le syndicat a également rejeté les critiques pointant la responsabilité du secteur de la restauration dans la hausse de la propagation du virus suite aux fêtes de fin d’année, soulignant le fait que les restaurateurs avaient respecté les protocoles sanitaires, et que de nombreuses contaminations avaient eu lieu suite à des rassemblements sans contrôle dans « des maisons ou des chalets ». Les restaurateurs ont en effet été pointés du doigt après la publication sur les réseaux sociaux de photos et de vidéos de rassemblements et de soirées lors des fêtes de fin d’année.
Le Liban a entamé à la mi-janvier un confinement strict qu’il a commencé à assouplir il y a peu. Les restaurateurs ont été autorisés à ouvrir leurs portes jusqu’à 17h durant cette période puis jusqu’à minuit depuis le 8 février, mais uniquement pour assurer des services de livraison à domicile. La réouverture des salles est programmée pour le 22 mars. Selon le syndicat, 50 % des restaurateurs ont déjà mis la clef sous la porte à l’issue d'une période d’un an et demi marquée par la crise, la dépréciation de la livre, le confinement, et la double explosion meurtrière qui a dévasté le port de Beyrouth ainsi qu’une partie de la capitale le 4 août dernier.