Les hôpitaux universitaires lancent un "ultime appel à l'aide"

Le Rassemblement des hôpitaux universitaires du Liban a lancé jeudi un "ultime" appel à l'aide aux autorités pour sauver le secteur menacé de faillite, alors que le pays fait face à la pandémie du coronavirus, ainsi qu'à une crise économique grave accompagnée d'un effondrement de la monnaie locale.

"Le secteur de la santé en général et le secteur hospitalier en particulier, qui était autrefois la référence dans la région arabe, est menacé de faillite et d'extinction", a prévenu le rassemblement. Et de regretter que "les politiques financières relatives aux médicaments et aux fournitures médicales, ainsi que l'émigration du personnel médical entraîneront inévitablement la destruction de l'ensemble du secteur, comme c'est le cas avec le reste des secteurs productifs du pays. "Le secret des traitements réussis repose sur quatre piliers : un personnel médical et infirmier efficace, des médicaments modernes, un équipement médical et chirurgical de haute qualité et un équipement technologique avancé. La politique budgétaire menée au Liban depuis plus d'un an frappe au cœur de ces quatre piliers", ont regretté ces hôpitaux dans un communiqué relayé par certains médias locaux.

"La situation des hôpitaux se dégrade rapidement, et nous nous approchons de plus en plus vers le précipice", ont prévenu ces établissements. "Aujourd'hui, nous lançons un ultime appel, à tous les concernés (...), afin qu'ils viennent à la rescousse du secteur hospitalier", ont-ils plaidé. Les responsables de ces hôpitaux ont dénoncé dans ce contexte les difficultés grandissantes en matière d'importation en raison de l'effondrement de la monnaie locale, des politiques publiques de subventions mal adaptées, et un trafic de ces produits vers l'étranger.