Rechercher
Rechercher

Société - Covid-19 au Liban

54 décès et 2.730 nouveaux cas en 24h

Les hôpitaux universitaires lancent un "ultime appel à l'aide" ; "la pandémie a révélé que la totalité du secteur sanitaire au Liban a besoin d'être radicalement réformé", affirme le député Assem Araji.

54 décès et 2.730 nouveaux cas en 24h

Un centre de vaccination dans un hôpital de Beyrouth, en février 2021. Photo Joao SOUSA

Alors qu'approche la fin de la première phase du plan de déconfinement, le Liban a enregistré 54 décès et 2.730 nouveaux cas durant les dernières 24h, selon le bilan publié par le ministère de la Santé jeudi soir. Le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 19,1%, un chiffre légèrement à la baisse par rapport aux dernières semaines. Au total, 348.793 personnes ont contracté le virus depuis février 2020, parmi lesquelles 4.206 sont décédées, alors que 256.109 ont été guéries. Parmi les cas toujours actifs, 2.195 personnes sont hospitalisées, dont 918 en soins intensifs.

Le Liban a entamé le 8 février son déconfinement progressif, après trois semaines de bouclage strict. Le couvre-feu total reste en vigueur, mais certains secteurs ont pu rouvrir leurs portes, notamment les magasins d'alimentation et les banques. Ce déconfinement progressif s'étend sur quatre phases de deux semaines chacune. La première phase doit donc se terminer dimanche soir.

Alors que la situation économique du pays ne cesse de se détériorer, l'Association des commerçants de Jounieh, dans le Kesrouan, a demandé que les autorités reconsidèrent leur décision pour leur permettre de rouvrir dès le début de la deuxième phase de déconfinement progressif, sans avoir à attendre la troisième.

La commission nationale chargée du suivi du coronavirus s’est dans ce contexte réunie cet après-midi et a planché sur la deuxième étape du déconfinement, mais elle n'a toutefois pas émis des recommandations à ce sujet. Une autre commission, interministérielle, se réunira vendredi afin de formuler ces recommandations.

Système alternatif

En outre, dans le cadre de la campagne de vaccination, lancée en début de semaine dans tout le Liban, des doses du vaccin Pfizer/BioNTech ont été distribuées dans des centres qui n'en avaient pas encore réceptionné, comme ceux des hôpitaux gouvernementaux de Tripoli et Batroun (Nord). Ces doses proviennent d'une première livraison de 28.500 doses de ce vaccin, arrivée samedi au Liban. Pendant la première phase de la campagne, le personnel médical et les personnes âgées de plus de 75 ans doivent être vaccinés. Très attendu pour freiner la propagation galopante du virus, le vaccin sera administré gratuitement, aussi bien aux Libanais qu'aux ressortissants étrangers. Des doses du vaccin britannique AstraZeneca/Oxford et du russe Spoutnik V devraient également être réceptionnées dans les prochaines semaines. 

Lire aussi

Dans les hôpitaux privés, le parcours infernal de certains malades du Covid

Les autorités sanitaires comptent beaucoup sur la vaccination pour tenter de freiner la pandémie, alors que les hôpitaux du pays, qui souffrent déjà des retombées de la grave crise économique et financière que subit le pays, sont toujours à la limite de la saturation. Dans ce cadre, le député Assem Araji, qui préside la commission parlementaire de la Santé a affirmé que "la pandémie a révélé que la totalité du secteur sanitaire au Liban a besoin d'être radicalement réformé". Il a estimé, dans un tweet, que le système de paiements par l'État "d'allocations" aux hôpitaux "a échoué", appelant à trouver un système "alternatif". "Il faut soutenir les hôpitaux gouvernementaux et mettre un terme à la nomination de leur conseil d'administration par des responsables politiques, et il faut arrêter le gaspillage dans le secteur", a-t-il appelé. L'État libanais, officiellement en faillite, doit aux hôpitaux privés des milliards de livres libanaises d'arriérés et il est régulièrement en retard pour payer les montants dus aux établissements sanitaires publics. 

Ultime appel à l'aide des hôpitaux universitaires

Dans ce contexte, le Rassemblement des hôpitaux universitaires du Liban a lancé un "ultime" appel à l'aide aux autorités pour sauver le secteur menacé de faillite, alors qu'en sus de la pandémie du coronavirus, le pays connaît une crise économique grave accompagnée d'un effondrement de la monnaie nationale.

Alors qu'approche la fin de la première phase du plan de déconfinement, le Liban a enregistré 54 décès et 2.730 nouveaux cas durant les dernières 24h, selon le bilan publié par le ministère de la Santé jeudi soir. Le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 19,1%, un chiffre légèrement à la baisse par rapport aux dernières...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut