Diab : Le "dollar étudiant", une priorité nécessitant des solutions dans les plus brefs délais

Le Premier ministre libanais sortant, Hassane Diab, a présidé au Grand Sérail une réunion consacrée "dollar étudiant", durant laquelle il a affirmé que cette question est une priorité qui nécessite une solution dans les plus brefs délais.

Le ministre des Finances Ghazi Wazni, des Affaires étrangères Charbel Wehbé, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, le président de l'Association des banques du Liban Salim Sfeir, ainsi qu’une délégation de l'Association des parents d’étudiants libanais à l'étranger, ont notamment pris part à cette réunion, selon un communiqué du bureau de presse de M. Diab.

La réunion a porté sur les "solutions pratiques et appropriées pour mettre en œuvre la loi n° 193 adoptée par le Parlement, concernant le transfert de fonds aux étudiants libanais à l'étranger", précise le communiqué. Au cours de la réunion, le Premier ministre sortant "a souligné que cette question constituait une priorité nécessitant des solutions dans les plus brefs délais. Il a également insisté auprès des parties directement impliquées dans le dossier pour qu'elles appliquent la loi et obligent les banques à transférer les fonds destinés aux étudiants libanais à l'étranger. L'Association des banques s'est engagée à publier une déclaration aujourd'hui pour annoncer l'engagement des banques à mettre en œuvre ladite loi", conclut le communiqué.

Les banques au Liban limitent drastiquement les transferts internationaux depuis l’été 2019, sur fond d’effondrement de la monnaie nationale dans un pays en pleine crise. Les parents de nombreux étudiants à l'étranger n'arrivent donc plus à leur envoyer des fonds au taux officiel.

Le Parlement a adopté le 16 octobre dernier une loi permettant le transfert à l’étranger d’un montant annuel de 10.000 dollars sur base du taux officiel maintenu à 1.515 livres pour un dollar à tout étudiant inscrit dans une université étrangère pour l’année 2020-2021. Ce texte n’a toujours pas été mise en œuvre, malgré la publication mi-décembre de circulaires par la BDL relatives à sa mise en application. Les parents accusent le gouverneur Riad Salamé de recourir à des atermoiements pour retarder l'application de la loi. Ils manifestent souvent dans la rue afin d'obtenir gain de cause.