
Le virus nipah est transmis par la chauve-souris frugivore. Photo d’illustration Bigstock
Alors que la planète peine encore à endiguer la pandémie du Covid-19, causée par le coronavirus SARS-CoV-2, voilà qu’un nouveau virus, le nipah, suscite l’inquiétude d’une nouvelle épidémie. Selon un rapport récent de l’ONG Access to Medicine Foundation, fondée par les gouvernements britannique et néerlandais, ce virus – qui figure sur la liste des dix agents les plus pathogènes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – fait craindre une nouvelle pandémie, s’il se propage dans un pays aussi peuplé que la Chine et dépasse les frontières de l’Asie. À ce jour, aucune épidémie du virus nipah n’a encore été signalée.
« La première épidémie du virus nipah a été décrite en 1998, dans des élevages de porcs en Malaisie », explique à L’Orient-Le Jour le Dr Jacques Mokhbat, spécialiste en maladies infectieuses. « À l’époque, 276 personnes ont été contaminées, avec un taux de mortalité très élevé frôlant les 39 % », poursuit-il, soulignant que le virus appartient à la famille des paramyxovirus, qui sont des cousins des virus de la grippe. Il est transmis par les chauves-souris frugivores (qui se nourrissent de fruits). « L’homme le contracte soit après avoir été en contact direct avec un animal contaminé, soit en consommant des aliments ou des jus contaminés par les urines ou la salive des chauves-souris frugivores », précise-t-il.
Parmi les hommes, le virus se transmet de la même manière que les virus de la grippe ou le SARS-CoV-2, c’est-à-dire par des gouttelettes respiratoires et le contact d’une surface contaminée. « La période de transmissibilité est de trois à quatorze jours et peut s’étendre, dans des cas rares, jusqu’à 45 jours, note le Dr Mokhbat. Par ailleurs, le taux de mortalité est élevé, variant entre 40 % et 75 % selon les épidémies. »
« Une personne contaminée au virus nipah peut présenter un simple syndrome grippal avec un rhume, une fièvre, un mal de tête, un mal de gorge et des courbatures, mais aussi des symptômes plus graves comme une atteinte respiratoire, des troubles de la concentration, une somnolence, une atteinte de conscience, des convulsions et une encéphalite, c’est-à-dire une atteinte cérébrale grave, soutient le Dr Mokhbat. L’atteinte cérébrale est la plus déterminante de la mortalité. »
Le diagnostic de la maladie se fait par un interrogatoire médical pointu portant sur un éventuel contact avec un animal infecté, l’ingestion d’aliments contaminés ou un contact potentiel avec un malade. Un test PCR spécifique au virus effectué sur les sécrétions respiratoires et/ou la recherche d’anticorps dans le sang aident à confirmer le diagnostic. Malheureusement, il n’existe pas de vaccin contre le nipah, encore moins des traitements. La prise en charge est purement symptomatique.
Alors que la planète peine encore à endiguer la pandémie du Covid-19, causée par le coronavirus SARS-CoV-2, voilà qu’un nouveau virus, le nipah, suscite l’inquiétude d’une nouvelle épidémie. Selon un rapport récent de l’ONG Access to Medicine Foundation, fondée par les gouvernements britannique et néerlandais, ce virus – qui figure sur la liste des dix agents les plus...
commentaires (4)
J'apprecie les articles en concernant la santee, mais pourquoi pas quelque chose qui fait un peu moins peur ? Comme par exemple un article sur les benefices de la natation ou du sport, ou une etude scientifique sur l'effet positif de laisser la voiture a la maison et de se promener un peu plus ?
Stes David
17 h 21, le 02 février 2021